La Conférence ministérielle sur le désarmement, la démobilisation et la réintégration des enfants soldats a réuni, le 20 novembre à Rabat, de nombreux pays, tels que le Malawi, la Sierra Leone, la Gambie, le Cameroun, la Libye, l’Égypte.
Nasser Bourita a indiqué que le phénomène des enfants soldats constitue «un défi majeur pour nous tous, car en 2024, plus de 413.000 enfants vivaient dans des zones de conflit à travers le monde, ce qui les rend vulnérables au recrutement». Les Nations unies estiment leur nombre à environ 120.000.
Le chef de la diplomatie marocaine a déploré que «des organisations terroristes agissent à l’Est du Maroc», allusion au Polisario installé en Algérie, et qui «recrutent des enfants et les utilisent dans des actes de violence et des conflits armés».
Pour Nasser Bourita, ces pratiques violent les droits humains et représentent une menace grave pour la paix et la sécurité du continent. «Ce genre de comportement n’est plus acceptable et nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions concrètes».
Le ministre a en outre rappelé l’existence de plusieurs initiatives internationales pour lutter contre ce fléau, mais celles-ci manquent de coordination et de cadre juridique global pour traiter ce phénomène, ce qui entrave l’application de solutions efficaces.
Il a proposé le développement «de mécanismes africains adaptés à notre réalité afin de mettre fin à ce phénomène». À cet égard, il faut créer, a-t-il dit, «des moyens efficaces pour réintégrer les enfants recrutés dans des groupes armés et mettre en place des outils juridiques pour sanctionner les responsables du recrutement d’enfants et renforcer la coopération régionale et internationale».
La Conférence de Rabat vise à réaffirmer l’engagement collectif de l’Afrique à protéger les enfants touchés par les conflits et à œuvrer pour la mise en place de mécanismes régissant la lutte contre le phénomène des enfants soldats.








