Elyazghi appelle à la formation immédiate du futur gouvernement

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Revue de presseKiosque360. L'ancien numéro 1 de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Elyazghi, a conseillé à Abdelilah Benkirane d'accélérer le rythme des consultations politiques pour former le futur gouvernement dans les meilleurs délais.

Le 12/12/2016 à 09h49

Dans un entretien publié par Al Ahdhath Al Maghribia ce lundi 12 décembre, l'ancien leader socialiste presse Benkirane de former le gouvernement. Il estime, néanmoins, que le retard pris dans la formation du nouveau gouvernement, depuis la nomination de Abdelilah Benkirane par le roi Mohammed VI le 10 octobre, est "tout à fait normal". Il fournit à ce propos un argument important en affirmant que, lors de la première expérience pionnière de "l'alternance" sous le règne de feu le roi Hassan II (1997), le Premier ministre de l'époque, Abderrahmane El Youssoufi, l'un des fondateurs du parti de la Rose, avait négocié durant plus de quarante jours avant de former son gouvernement, le 14 février 1998. L'Istiqlal avait, à l'époque, refusé de participer au gouvernement, s'opposant à la présence de Driss Basri, ancien ministre de l'Intérieur.

La question de l'Istiqlal revient une nouvelle fois à la surface. Dans sa déclaration à Al Ahdhath Al Maghribia, Mohamed Elyazghi a cependant tenu à préciser que la situation politique actuelle est autre. "Il faut que les partis politiques assument leurs responsabilités", a-t-il déclaré, tout en affirmant que le Maroc refuse d'entrer dans une "crise" politique. Elyazghi a mis en garde contre "le blocage" qui risque de "donner lieu à une crise" dont le pays n'a aucunement besoin. Il fournit toutefois un alibi de taille selon lequel les pays démocratiques n'accordent pas d'intérêt à "la durée des transactions politiques, mais à l'équilibre entre les partis politiques devant constituer la coalition gouvernementale". "La question de la formation du gouvernement est une responsabilité partagée entre le chef de gouvernement désigné et les partis politiques qui veulent faire partie de la coalition", a-t-il conclu.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 12/12/2016 à 09h49