L’ex-maire de Casablanca et secrétaire général adjoint du PJD, Abdelaziz El Omari, n’a pas hésité à attribuer à son parti le mérite de la réalisation de ponts, de routes, d’espaces verts et de parcs qui ont été achevés avant même l’arrivée des islamistes à la tête du conseil de la ville.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 21 septembre, qu’El Omari a fait cette déclaration, dimanche dernier, lors d’un meeting de soutien à un candidat du parti aux élections partielles prévues le 28 septembre à Ain Chok. El Omari a affirmé que la salle Abdellah Guenoun où se déroulait cette réunion est «témoin de l’ère du PJD à Ain Chok». «Il a tout simplement oublié ou feint d’oublier qu’à son arrivée à la tête de la mairie, le complexe, où se trouve cette salle de conférence, était bel et bien opérationnel», souligne le quotidien.
L’ex-maire est allé encore plus loin en s’appropriant la réalisation de projets ultérieurs à son mandat comme les chantiers de l’aménagement des routes dont les travaux sont en cours. Le dirigeant islamiste s’est attaqué, par la suite, au ministère de l’Intérieur en accusant les agents d’autorité de «se soumettre à l’influence de l’argent politique» tout en demandant que les procès-verbaux du vote soient mis à la disposition de son parti 10 jours avant la date du scrutin.
Le quotidien Assabah souligne qu’El Omari a appelé les autorités à respecter la neutralité et les urnes. «Le ministère de l’Intérieur doit assumer son rôle technique dans les élections, mettre à disposition les PV et permettre aux observateurs d’accomplir leur mission. Car de quelle démocratie parle-t-on si on ne peut pas disposer des PV du vote ? Arrêtez de remettre en cause les acquis démocratiques!», martèle le dirigeant islamiste. Très emporté par sa fougue, El Omari ne s’est pas gêné pour dire haut et fort que le «PJD est une bénédiction du bon dieu à notre patrie».
Il ainsi fait l’éloge des deux mandats des islamistes à la tête du gouvernement et les projets «sans précèdent» que son parti a réalisés. «Il serait difficile pour celui qui croit qu’il peut acheter la sphère politique avec de l’argent de forger un parti comme celui du PJD et ses élus. Il lui est difficile de réaliser des projets comme ceux de notre parti tels les complexes, les jardins, les parcs, les ponts et les trémies. Le meilleur exemple est la salle ou nous sommes réunis aujourd’hui», conclut l’ex-maire de Casablanca.