Elections: le devoir du citoyen et la noble mission de l'élu

Le360

En appelant à une approche nouvelle des prochaines consultations régionales, le roi Mohammed VI a mis l'électeur et l'élu devant leur responsabilité historique, en soulignant qu'ils ont la haute charge de jeter les fondements d'une nouvelle révolution, celle de la régionalisation avancée.

Le 21/08/2015 à 07h36

Pour le souverain, qui s'adressait jeudi soir à la Nation à l'occasion du 62ème anniversaire de la glorieuse Révolution du Roi et du Peuple, cette nouvelle révolution "ne se fera que par des élus sincères ayant à cœur, avant toute chose, de servir leur pays et les citoyens qui leur ont accordé leurs suffrages".

Le message de responsabilité et d'engagement livré par le souverain est, à cet égard, sans équivoque : "L'élu, au même titre que le médecin, l'avocat, l'instituteur, le fonctionnaire et d'autres encore, se doit de travailler chaque jour. Il devrait même travailler plus qu'eux car il est responsable des intérêts des gens et n'exerce pas pour son propre compte".

Fini donc le temps où l'élu se portait candidat au nom d'un parti ou sans appartenance politique pour décrocher un mandat confortable, loin de sa commune excentrée ou des préoccupations et soucis de ceux qui l'ont porté à la députation. Ce comportement contre-productif renforce la désaffection des citoyens par rapport à la participation à la gestion de la chose publique, nuit à la démocratie et rend vulnérable l'approche participative qui sous-tend toute politique de développement régional.

Dans l'esprit de la marche démocratique menée avec ténacité et engagement par le roi Mohammed VI depuis son intronisation à travers les multiples réformes couronnées par une Constitution moderne et hautement valorisante pour le citoyen et les assemblées élues, le discours royal est venu rappeler le rôle déterminant de l'acte de voter pour l'avenir du Maroc.

Le vote, un droit et un devoir

"Le vote est un droit et un devoir national. C'est une lourde charge qu'il vous incombe d'assumer. C'est un moyen que vous détenez entre les mains pour modifier la méthode de gestion quotidienne de vos affaires ou de maintenir et de consacrer la situation déjà en place, bonne ou mauvaise", a averti le souverain en rappelant que l'élection au suffrage direct du président et des membres du Conseil de la Région confère aux citoyens un pouvoir décisionnel dans le choix de leur représentant. Et là encore, le roi insiste à mettre le citoyen devant ses responsabilités : "Vous devez vous en remettre à votre conscience et faire le bon choix. Car vous n'aurez pas le droit, demain, de vous plaindre de la mauvaise gestion ou de la faiblesse des prestations qui vous seront fournies".

Le devoir incombe donc aux citoyens de choisir les bons élus, c'est-à-dire ceux qui ne s'évaporent pas après les élections, ceux qui portent leurs projets, partagent leurs soucis et règlent leurs problèmes. Cependant, le chantier électoral auquel le Maroc se prépare n'est pas l'apanage des seuls partis politiques ou encore des électeurs.

Il importe aussi aux autres forces vives de la Nation, notamment les acteurs de la société civile et les organisations syndicales de s'impliquer fortement dans la mobilisation des citoyens et leur incitation à participer à l'opération électorale. Il s'agit là de la meilleure contribution que le Maroc avec toutes ses composantes, ses forces et ses atouts peut apporter à l'œuvre extraordinaire de modernisation et de développement global que le Maroc est en train de réussir sous l'impulsion du roi Mohammed VI.

Le 21/08/2015 à 07h36