Ce sera peut-être l’une des particularités des prochaines législatives du 8 septembre. Les chefs de partis politiques vont se présenter pour briguer un siège au Parlement. Pas tous évidemment, assure le quotidien Al Akhbar qui rapporte l’information dans son numéro du jeudi 20 mai. Le quotidien parle, en effet, des leaders des partis politiques les plus en vue qui vont presque tous se présenter, à l'exception du premier secrétaire de l’USFP et du patron du PPS.
C’est, en effet, confirmé: Driss Lachgar ne va pas tenter sa chance cette année. Le quotidien n’en fait pas mention, mais il semblerait qu’il ait passé le témoin à son fils, qui devrait sans doute se retrouver en tête de la liste électorale du parti socialiste dans l’une des circonscriptions de Rabat. Ce ne sera pas nécessairement à Rabat-Chellah, l’ancien fief de son père qui y a été élu pour la dernière fois en 2011.
Le secrétaire général du PPS ne compte certainement pas renouveler la fâcheuse expérience de 2007, année où il a dirigé la liste électorale de son parti à Témara. Aujourd’hui, précise le quotidien, malgré les encouragements des membres du bureau politique de son parti qui l’incitent à retenter sa chance dans la même circonscription, il n’est pas très chaud pour réitérer l'expérience. En fait, explique-t-il, en tant que président de la commission électorale, sa mission consiste à se consacrer à la gestion de la campagne et des candidatures du parti.
Pour ce qui est des autres, la candidature du patron du PAM, Abdellatif Ouahbi, est déjà acquise. Mais l’on ne sait pas encore s’il va rempiler à Taroudant, qui lui a déjà donné deux mandats successifs, où s'il va opter pour une autre circonscription, dans le nord par exemple. Quant au secrétaire général de l’Istiqlal, il a lui-même affirmé dernièrement, dans un débat public, qu’il briguerait son premier mandat législatif le 8 septembre prochain. Il semble qu’il va se présenter à Larache, tout comme l’a fait par le passé l’ancien secrétaire général, Abbas El Fassi.
D’après le quotidien, le chef du gouvernement devrait également se présenter pour un sixième mandat. Saâd-Eddine El Othmani a, en effet, été élu pour la première fois en 1997 à Inezgane. Il a conservé son siège lors des législatives de 2002, 2007 et a été élu en 2011. Mais, en devenant ministre des Affaires étrangères dans le premier gouvernement du PJD, il a renoncé à son siège. En 2016, il a été réélu, mais cette fois à Mohammedia, loin de sa ville natale.
Après une expérience réussie en 2011 lorsqu’il a été élu député de Tiznit, un mandat qu’il n’a pas achevé, le président du RNI va également se présenter à nouveau aux prochaines élections du 8 septembre. Lors d’une récente rencontre-débat, Aziz Akhannouch a bien annoncé son intention de monter au front, mais il a affirmé que, pour les détails, il était encore en concertation avec, notamment, des membres de son parti. Bref, sa candidature est presque acquise, mais on ne sait cependant pas s’il va briguer un siège parlementaire auquel il risquerait, encore une fois, de renoncer comme en 2011, pour des raisons d’incompatibilité.
Cela dit, poursuit Al Akhbar, deux autres patrons de partis politiques vont certainement se présenter au prochain scrutin du 8 septembre. Il s’agit de Mohamed Sajid, secrétaire général de l’UC, ancien maire de Casablanca et plusieurs fois député de Taroudant et de la secrétaire générale du PSU, Nabila Mounib, qui, elle, avait déjà tenté une aventure électorale infructueuse en tant que tête de liste nationale de la FGD en 2016. Cette fois, il semble que, en tant que tête de liste régionale, elle va encore tenter sa chance, à Casablanca-Settat.