Selon le quotidien Assabah, dans sa livraison du mercredi 18 août, le PJD a choisi la fuite en avant, dans une tentative de masquer ses querelles intestines et l’ampleur des démissions qui ont vidé ses rangs. Il a ainsi choisi le discours de la victimisation et brandi la carte d’un prétendu complot qui viserait le parti islamiste à la veille des élections du 8 septembre prochain.
Ainsi Assabah estime que le secrétaire général du PJD et chef du gouvernement, plutôt que de tenter de convaincre les électeurs et de présenter son bilan gouvernemental et celui des promesses faites au début de son mandat, a préféré halluciner sur de prétendues attaques médiatiques visant son parti.
Sans citer personne en particulier, El Othmani s’est contenté, lors d’une réunion de la direction du PJD, de pointer du doigt des «parties financées et disposant de faux comptes sur les réseaux sociaux» qui dénaturent certains faits, voire diffusent des fake-news pour porter atteinte à l’image du PJD, écrit Assabah. Selon El Othmani, ces «actes de parasitages» n’auront aucune influence sur les citoyens et électeurs marocains.
Le SG du JD a ainsi appelé les militants de son parti à garder le même cap dans le sens de la réforme et redoubler d’efforts en vue d’avoir, selon lui, la confiance des citoyens. Pour ce faire, il les a incités à ce qu’il appelle la retenue et à la raison dans le discours politique, d’opter pour le dialogue objectif et d’éviter la politique des «poignards dans le dos».
Assabah ajoute qu’El Othmani a affirmé que les récentes élections professionnelles ont été marquées par un flagrant «usage massif de l’argent sale au vu des citoyens». Il demande donc de se liguer contre ceux qu’il appelle la «mafia de l’argent sale», et qui ont été dénoncés par d’autres partis politiques.
Enfin, El Othmani a défendu le bilan du PJD à la tête de plusieurs régions et grandes villes du pays, le qualifiant de «très bon et honorable».