L’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) tire à boulets rouges sur les partis politiques, les dénonçant de priver des femmes leaders politiques de se présenter aux prochaines élections du 8 septembre.
L’Association de défense des droits des femmes considère ainsi que l’exclusion de certaines femmes leaders est «une atteinte aux droits des femmes, une discrimination à leur encontre et une preuve concrète de l’absence d’une stratégie pour la valorisation politique des femmes».
Dans sa livraison du 31 août, Al Ahdath Al Maghribia revient sur le communiqué de l’Association démocratique des femmes du Maroc. D’après le quotidien, l’Association a exprimé son inquiétude quant à «ces pratiques dangereuses» qui, d’après elle, font partie des principales raisons de la faible participation politique des femmes. L’ADFM va jusqu’à accuser les formations politiques d’exercer des pressions sur les femmes désirant se présenter aux élections et en quête d’accréditation des partis.
L’Association de défense des droits des femmes dénonce également la transformation du système de quota, «passé d’un outil démocratique pour renforcer la participation politique des femmes dans la gestion locale et nationale de la chose publique, à un outil d’exclusion et de marchandage, allant jusqu’au chantage». Ces pratiques, selon l’ADFM, ont porté atteinte à plusieurs femmes leaders compétentes, ayant une longue expérience politique et ayant effectué un travail de proximité.
Ainsi, l’ADFM a appelé à la valorisation politique des femmes, notamment à travers la facilitation de leur accès aux conseils élus, aussi bien au niveau national que territorial. L’association exhorte également les partis politiques à offrir les conditions optimales pour que les femmes remplissent le rôle politique pour lequel elles ont été élues. Par ailleurs, l’ADFM appelle également les partis politiques à offrir aux femmes une protection contre les pressions, la discrimination et la violence, en vue de consacrer le principe de parité tel que stipulé par la nouvelle Constitution de 2011.