Il avait tenté un dernier recours auprès de la Justice pour pouvoir se présenter aux prochaines élections. Finalement, il n’obtient pas gain de cause. Abdelali Hamieddine, que le PJD présentait comme une de ses têtes d’affiche pour les législatives du 8 septembre prochain, vient d’être débouté par la Cour de cassation à quelques semaines du jour J. Cette dernière confirme en effet la légitimité de sa radiation des listes du parti de la Lampe.
Al Akhbar, qui rapporte l’information dans son édition du mercredi 18 août, rappelle que la Commission administrative relevant du ministère de l’Intérieur en charge de la révision des listes électorales avait décidé de radier le leader pjdiste après que son parti ait validé son accréditation pour se présenter dans la circonscription de Sidi Slimane. L’affaire portée devant la justice, le tribunal administratif de Rabat avait, dans un premier temps, acté cette radiation. Le PJD et Hamieddine ont décidé de porter l’affaire devant la Cour de cassation pour annuler la décision. Il n’en sera finalement rien et Abdelali Hamieddine ne pourra pas se présenter aux prochaines élections, ni même voter.
Le quotidien explique que le PJD a insisté pour mettre Hmaieddine en tête de liste même si le tribunal avait acté sa radiation dans une décision qui ne peut faire l’objet d’un appel. Pour le journal, le fait que le secrétariat régional du PJD ait maintenu Abdelali Hamieddine à ce rang, alors que Lahcen El Amrani, adjoint du maire de Rabat, et le parlementaire Abdellatif Ben Yacoub aient été respectivement placés deuxième et troisième de la liste prouve que le PJD n’a pas du tout accepté la décision de la justice actant la radiation.
Comme le rappelle Al Akhbar, outre Abdelali Hamieddine, un autre leader du PJD a été concerné par la radiation. Il s’agit d’Abdessamad Sekkal, l’actuel président du Conseil de la Région de Rabat-Salé-Kénitra. Ce dernier avait réagi dans une sortie sur les réseaux sociaux, se plaignant de ne pas avoir été avisé qu’il faisait l’objet d’une procédure de radiation pour qu’il puisse se défendre. Il est même allé jusqu’à s’étonner de découvrir sa réinscription à Imaouen (ndlr : la double inscription étant la cause de sa radiation), «une commune dont je n’ai jamais entendu parler et avec laquelle je n’ai aucun lien», a-t-il affirmé.