El Othmani débouté par la Cour constitutionnelle

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Revue de presseKiosque360. La Cour constitutionnelle vient de rejeter un recours introduit, à Mohammedia, par l’actuel chef du gouvernement pour l'annulation de l’élection des candidats PAM et MP.

Le 03/09/2017 à 23h37

Le recours introduit par Saâd-Eddine El Othmani, candidat élu à Mohammedia au titre des élections du 7 octobre, a été rejeté par la Cour constitutionnelle, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 4 septembre. Et le quotidien de rappeler que le chef du gouvernement avait introduit ce recours, alors qu’il était encore député, pour contester l’élection de Tahar Bimezzagh (PAM) et de Said Tadlaoui (MP), tous deux élus au même titre que lui dans cette circonscription.

La Cour a donc estimé que les accusations d’El Othmani, qui reprochait notamment aux deux élus d'avoir acheté des électeurs, étaient infondées, jugeant que les preuves présentées par le requérant, soit un CD non daté et les témoignages de cinq personnes, étaient insuffisantes pour étayer ses allégations.

La Cour a, de même, estimé que l’utilisation, par le candidat du PAM, d’une photo postée sur les réseaux sociaux et le présentant avec le roi lors de la remise d'un wissam, ne pouvait, non plus, être retenue comme motif pour invalider son mandat, cette photo ayant été postée bien avant le début de la campagne électorale.

Pour ce qui est du dernier argument présenté par Saâd-Eddine El Othmani, la Cour a également pu établir que les deux candidats avaient respecté les règles du jeu en diffusant, tout au long de la campagne électorale, des tracts comportant tous les noms et photos des membres de leurs listes.

Le quotidien Al Akhbar, qui s’est aussi intéressé à ce sujet dans son édition du lundi 4 septembre, estime qu'il s'agit là d'un «revers assené au chef du gouvernement par la Cour constitutionnelle». Le journal affirme d'ailleurs que, contrairement à ce qu'a pu prétendre El Othmani, les deux candidats n’avaient jamais distribué d’argent pour influencer le choix des électeurs. 

Par Amyne Asmlal
Le 03/09/2017 à 23h37