Première révélation sur le retrait des forces de l'ordre effectué lundi 3 juillet de la place Mohammed VI, entre autres endroits de la ville d'Al Hoceïma. Dans une déclaration à la presse, mercredi 5 juillet à l'issue d'une journée d'étude consacrée aux attachés de presse relevant des différents départements ministériels, le chef du gouvernement, Saâd-Eddine El Othmani, a affirmé que ce retrait avait été ordonné par le roi. "C'est sur hautes instructions royales que les forces de l'ordre se sont retirées", a certifié le chef de l'Exécutif, précisant que la mesure royale est destinée à "apaiser la tension" qui prévaut dans cette région du royaume.
Interrogé sur le sort qui sera réservé aux détenus d'Al Hoceïma, M. El Othmani a coupé court à toutes les rumeurs sur une présumée possibilité d'interférence en faveur des prévenus. "Le gouvernement ne s'immisce pas dans les affaires de la justice", a-t-il tranché.
Sur la question du rapport commandé par le CNDH concernant des allégations de torture sur les détenus et dont les recommandations auraient fait l'objet de fuites, le chef du gouvernement a répondu succinctement: "je ne crois pas aux fuites". A ce sujet, M. El Othmani a assuré que le gouvernement veillera à la mise en œuvre de ces recommandations.