Le Secrétaire général du PJD a annoncé, samedi dernier, à la direction de son parti, qu’il avait transmis au roi Mohammed VI la liste des membres du nouveau gouvernement. Le chef de l’Exécutif a révélé qu’il avait proposé les noms de trois postulants pour chaque portefeuille. El Othmani a toutefois refusé de divulguer les noms soumis par les autres partis et les postes qu’ils vont occuper car, ajoute-il, cela relève des prérogatives du souverain. Il est probable que le chef du gouvernement a transmis, vendredi dernier, la liste de sa nouvelle équipe au cabinet royal, juste après la confirmation du PPS de son retrait du gouvernement. Selon certaines sources, le poste qui était réservé au PPS reviendrait au PJD. Il s’agit du portefeuille de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, auquel ont postulé trois candidats avec à leur tête Mohamed Amekraz, le secrétaire général de la Chabiba PJDiste.
Le quotidien Akhbar Al Youm rapporte, dans son édition du lundi 7 octobre, que, selon les prévisions de la direction du PJD, la composition du nouveau gouvernement sera annoncée lundi ou mardi. On s’attend à plusieurs surprises, parmi lesquelles l’octroi du ministère de la Justice à l’USFP, qui avait déjà proposé Driss Lachgar à ce poste. Mais El Othmani et son équipe s’y sont opposés. Il est presque certain que les PJDistes Mohamed Yatim, Lahcen Daoudi, Bassima Hakkaoui, Najib Boulif, Khalid Samadi et Mustapha El Khalfi vont quitter le gouvernement. C’est aussi le sort réservé à Mohamed Aujjar et Rachid Talbi Alami (RNI), ainsi qu’à Mohamed Laâraj, du MP. Par contre, les ministres Mustapha Ramid et Saïd Amzazi seraient probablement reconduits tout en conservant leurs postes actuels.
Le quotidien Al Massae, qui traite le même sujet dans son édition du lundi 7 octobre, confirme la transmission de la liste des ministrables au cabinet royal. Le nouveau gouvernement réduit à 22 membres, ajoute le journal casablancais, sera nommé avant l’ouverture de la session parlementaire prévue vendredi prochain. Selon des sources bien informées, la structure de la nouvelle équipe est basée sur la création de pôles gouvernementaux rassemblant divers secteurs importants. Le sort de certains d’entre eux reste toutefois suspendu, comme celui du ministère délégué chargé de la fonction publique et celui du porte-parole du gouvernement. Selon les mêmes sources, les partis politiques ont proposé de nouvelles figures partisanes, mais il semble que la balance a finalement penché pour les technocrates. Les responsables des partis ont été contraints de dépasser la logique de la parenté et de la loyauté dans la proposition des candidats ministrables, face aux critères fermes imposés dans le choix des compétences.










