L’adjoint du secrétaire général du PJD, Slimane El Amrani, est sorti de sa réserve pour déclarer que la demande de participation de l’USFP au gouvernement avait définitivement bloqué les négociations, mettant Benkirane face à une impasse exigeant désormais l'intervention du roi, rapporte Assabah dans son édition du mardi 7 mars.
Le quotidien, qui s’est entretenu avec El Amrani, ajoute que ce dernier nie l’existence de nouveaux éléments qui laisseraient présager de la constitution d’un gouvernement dans les prochains jours. Il note également, dans ses déclarations à Assabah, que la future formation gouvernementale ne se limitera pas aux partis de l’ancienne majorité, référence faite à l’Union constitutionnelle. L’adjoint de Benkirane ne mâche d'ailleurs pas ses mots, comparant la situation du chef de gouvernement désigné à celle d’un condamné à mort dont la dernière volonté consisterait à demander d'éloigner de quelques mètres la poutre à laquelle on compte le pendre, histoire de gagner un peu de temps.
Le chef du service médias et relations publiques du PJD a par ailleurs précisé que Benkirane ne céderait pas face à Aziz Akhannouch qui brandit la nomination de Lahbib El Malki à la tête du Parlement comme une condition suffisante à la participation de l’USFP au gouvernement.Assabah souligne, par ailleurs, qu’en demandant l’intervention royale, sans pour autant déclarer «l’échec des négociations», le PJD revient sur son veto contre les dispositions de l’article 42 de la Constitution qui donne au roi la possibilité de prendre toutes les décisions nécessaires à la préservation de l'Etat.
Il ne reste donc à Benkirane que l’issue royale, affirme de même Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mardi. Le quotidien, qui cite une source très bien informée, rapporte que Benkirane compte ainsi présenter au roi un rapport détaillé relatant le processus des négociations, depuis le 10 octobre. Et de souligner que la situation s'est bloquée quand Benkirane a décidé de réduire le champ des négociations aux quatre partis de l’ancienne majorité.