Droits de l'homme: Le Maroc, bon élève mais peut mieux faire

Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH).

Driss El Yazami, président du Conseil national des droits de l'homme (CNDH). . Le360

Revue de presseKiosque360. Dans son dernier rapport 2013 relatif aux droits de l'homme dans le monde, le département d'Etat américain estime que le Maroc a fait des progrès notables tout en pointant du doigt plusieurs lacunes.

Le 01/03/2014 à 00h15

Le département d'Etat américain a envoyé une bouffée d'oxygène au gouvernement de Benkirane en reconnaissant le rôle positif que joue désormais le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) en matière de promotion et de consolidation des droits humains. L'appréciation de Washington pointe néanmoins du doigt des défaillances qu'il faut vite rectifier. Akhbar Al Yaoum, dans son numéro du week-end, estime que "le ton du département d'Etat a baissé par rapport à ses appréciations sur le Maroc en 2012. Le quotidien estime que, bien que la loi assure généralement la liberté d'expression, "le gouvernement continue de limiter la liberté des médias". Le rapport du département d'Etat américain, selon ce quotidien, évoque "les restrictions qu'imposent les autorités lorsqu'il s'agit de sujets sensibles". Ces "freins constituent de vrais obstacles devant la liberté de la presse", avance Akhbar Al Yaoum.

L'action du CNDH saluée

Le rapport du département d'Etat américain fait l'objet de décryptage sur les colonnes d'Al Massae et d'Assabah. Les deux journaux enregistrent "quelques points positifs comme la liberté de circulation dont jouissent sur tout le territoire national les citoyens marocains", ajoutant que "les autorités marocaines respectent ce droit et ce en conformité avec la constitution de 2011". Assabah ajoute que "le département d'Etat américain consacre une partie de son rapport au système pénal et ses zones sombres". Le document souligne par ailleurs "qu'aucun condamné à mort n'a été exécuté au Maroc depuis les années 1990. Il pointe du doigt la surpopulation carcérale, soulignant que ce problème est dû au nombre élevé des personnes placées en détention préventive dans les prisons".

Al Massae précise que le rapport signale aussi une observation du CNDH selon laquelle les "prisonniers sont confrontés à de mauvais traitements. "Seules les prisons de Dakhal et d'Inezgane échappent à ces critiques", selon le quotidien. Le CNDH a été finalement labellisé par le rapport du département et on ne peut que s'en féliciter. Plusieurs ONG marocaines salué le rôle du CNDH et les efforts fournis par ses deux chevilles ouvrières que sont Driss Yazami et Mohamed Sebbar. Le Maroc a encore un long chemin à parcourir en matière de consolidation des droits de l'homme.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 01/03/2014 à 00h15