Lors d'une séance plénière consacrée au rapport 2014 du CNDH sur la situation des droits de l'homme, l'istqlalienne Khadija Ezzoumia a fait sortir le ministre délégué à l'Intérieur Charki Drais de ses gonds. En cause: la demande d'ouverture d'une enquête sur deux supposés cas de violation des droits de l'Homme à Safi et à Tata,"Nous ne sommes pas dans une île sauvage sans autorité, sans institution, sans loi et sans respect des droits de l'Homme", a répondu sèchement le ministre rappelant à la conseillère que les deux affaires sont actuellement en cours d'instruction. "La justice va dire son mot, je conteste vos propos" qui vont à l'encontre des efforts que mène le Maroc pour approfondir les droits de l'Homme.
A rappeler que Khadija Ezzoumi avait fait une sortie fracassante devant la Chambre des conseillers en juin 2014 en affirmant que "la prostitution participe au budget de l'Etat". Elle avait signalé une supposée circulaire du wali de Rabat interdisant aux femmes non accompagnées de séjourner dans des hôtels de Casablanca.
Charki Drais a en outre souligné lors de son intervention que "la promotion des droits de l'Homme est un choix irréversible". Il a tenu à préciser que l'Etat a pour mission et devoir de veiller au respect des lois et à la préservation de la paix et de la stabilité. "Nous devons concilier entre le respect des lois, le maintien de l'ordre et le droit aux rassemblements pacifiques", a-t-il ajouté en assurant que les forces de l'ordre ont reçu pour instructions de "ne pas user de la force" sauf en cas d'extrême gravité et de danger.Le ministre a appelé aussi à enrichir les lois en matière d'organisation et d'encadrement des manifestations pacifiques, souhaitant la tenue d'un colloque à ce propos.







