Dans son point de presse hebdomadaire, ce jeudi 31 août, le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a affirmé que le dossier du dialogue social a été abordé lors de la réunion du Conseil de gouvernement. «Le chef du gouvernement a donné ses directives et a incité le ministre (NDLR: Younes Sekkouri) à rencontrer toutes les parties prenantes, syndicats, CGEM, en vue de rapprocher les points de vue des uns et des autres, en insistant sur la nécessité du respect des engagements de l’accord du 30 avril 2022», a-t-il souligné.
Contacté par Le360, le ministre de l’Emploi se dit serein. «Les acteurs sociaux ont fait preuve de maturité et ont dépassé les clivages traditionnels pendant les discussions sur l’accord du 30 avril. Aujourd’hui, nous avons avancé sur pas mal de sujets. Il n y a pas de raison de ne pas dépasser ces différences et aller vers ce qui va être au service de nos concitoyens», a affirmé Younes Sekkouri.
Le ministre fait ainsi allusion aux différences de points de vue entre les syndicats et le patronat autour du projet de loi sur le droit de grève et la réforme du Code de travail. Le retard pris dans la promulgation de ces deux textes menace de suspendre l’accord social du 30 avril 2022 qui stipule, entre autres, une hausse de 10% du SMIG en deux tranches (la deuxième devrait entrer en viguer à partir de demain, vendredi 1er septembre 2023).
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Par ailleurs, une source proche du dossier nous a confié que «le projet de loi sur la grève est quasi bouclé». Au total, a-t-il précisé, sur les neuf derniers mois, ce projet a fait l’objet d’une dizaine de réunions entre les syndicats, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et l’ensembles des départements ministériels concernés.
Comme indiqué dans un précédent article, Le360 a appris que Younes Sekkouri devrait recevoir ce jeudi 31 août, à partir de 16h00 au siège de ministère de l’Emploi à Rabat, les représentants de certaines fédérations affiliées à la CGEM, ainsi que la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader). Cette dernière est concernée à son tour par la hausse du Smag, qui devrait s’aligner sur le SMIG conformément aux engagements de l’accord du 30 avril.
Rappelons enfin que le ministre de l’Emploi est attendu demain, vendredi 1er septembre, au siège de la CGEM à Casablanca, où la confédération patronale tiendra, le même jour, son conseil d’administration avec comme point spécifique à l’ordre du jour l’application de la deuxième tranche de la hausse du SMIG. À suivre.