Driss Lachgar rappelé à l'ordre

Un souci de plus pour Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP.

Un souci de plus pour Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP. . Brahim Taougar Le360.ma

Revue de presseKiosque360. La récente évocation par Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP, du nom d'un conseiller du roi, lors d'une réunion de son parti, est vivement critiquée aussi bien en interne que dans l'entourage du souverain.

Le 13/03/2014 à 01h55

La récente évocation par Driss Lachgar, numéro un de l'USFP, du nom d'un conseiller du roi, lors d'une récente rencontre politique de son parti, continue de faire des remous, l'intéressé ayant fait valoir par personne interposée son mécontentement. Assabah, à paraître ce jeudi 13 mars, avance que "des cercles proches de l'entourage du roi ont demandé officiellement aux parties en conflit au sein de l'USFP de ne pas impliquer les conseillers du roi, dans une référence à l'ancien ministre des Affaires étrangères, Taieb Fassi Fihri, dont le nom a été mentionné lors d'une rencontre ayant réuni récemment, à Rabat, Driss Lachgar et des responsables régionaux de l'USFP".

Toujours selon Assabah, l'intervention de ces milieux vise à ce que "les noms des conseillers du roi ne soient pas mentionnés lors des futurs discussions et débats, surtout après que Lachgar ait attribué à Fassi Fihri l'affirmation selon laquelle Ahmed Réda Chami jouit d'une préférence pour devenir le premier secrétaire de l'USFP. Al Massae abonde dans le même sens en affirmant que "Lachgar a accusé Fassi Fihri de tentative d'ingérence dans les affaires internes de l'USFP en vue d'influencer ses décisions. Mais cette attitude lui a valu des reproches de la part de milieux influents".

A quoi joue le patron de l'USFP ?

Dans un autre registre, Akhbar Al Yaoum indique que le numéro un de l'USFP a convaincu son groupe parlementaire de la nécessité d'ouvrir un front contre le gouvernement de Benkirane le temps qu'il reste à la législation en cours. D'après le même journal, Lachgar a rappelé à ses députés "l'opposition farouche qui avait animé Mustapha Ramid et Lahcen Daoudi (PJD) contre les gouvernements de Abderrahmane Youssoufi, Driss Jettou et Abbas El Fassi". L'USFP, à l'image de plusieurs partis politiques, vit une crise interne. Impliquer des conseillers du roi dans les affaires des partis n'est pas politiquement correct et ne fait que discréditer l'action politique. Ces tentatives d'impliquer les "autres" sont devenues malheureusement coutumières dans la vie politique marocaine. L'USFP n'a pas l'image d'un parti qui recourt à ce genre de méthodes pour résoudre ses conflits internes. A se demander à quoi joue Driss Lachgar.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 13/03/2014 à 01h55