Motif de la «convocation», si l’on en croit les mensonges d’Alger: de supposées protestations soudanaises contre l’évocation par le Maroc de la participation de ressortissants soudanais à l’assaut du 24 juin 2022 contre la clôture de Nador.
Le mensonge d’Alger tend ainsi à faire croire à un début de tension entre les deux pays. Utiliser le mot «convocation» signifie dans la terminologie diplomatique une «turbulence et une agitation» dans les relations entre deux pays. Or, Alger a menti, en dénaturant la réalité, car il n’y a «pas eu de convocation», mais une simple rencontre tenue à la demande de l’ambassadeur du Maroc à Khartoum, Mohamed Maelainine.
Interrogée à ce propos par Le360, une source gouvernementale marocaine a tenu à démentir toute convocation de l’ambassadeur du Maroc par le chef de la diplomatie soudanaise, Ali al-Sadiq Ali.
«La rencontre a bien eu lieu à Khartoum entre les deux hommes, mais à la demande de l’ambassadeur du Royaume du Maroc», selon cette source, qui indique que le diplomate marocain a livré tous les «détails sur l’assaut massif et collectif» de quelque 2.000 émigrés subsahariens clandestins sur la clôture séparant Nador de Melilia.
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La presse soudanaise et le ministère soudanais des Affaires étrangères ont eux-mêmes fait part de cette rencontre, sans jamais qualifier la rencontre de «convocation», contrairement aux mensonges d’Alger.
Quelle crédibilité peut-on alors donner à ce régime militaire, qui ne cesse de mentir pour tenter de tromper son peuple et la communauté internationale?
D’après notre source, la rencontre s’est déroulée dans un climat empreint de «sérénité, d’amitié et de fraternité». Les deux parties «ont examiné les moyens de développer les relations bilatérales dans tous les domaines», a de plus ajouté cet interlocuteur.
A cette occasion, le chef de la diplomatie soudanaise «a mis en exergue la stratégie du Maroc en matière de migration, que le Royaume gère avec sagesse et clairvoyance».
Selon la presse soudanaise, le ministre et l’ambassadeur ont évoqué le drame de Nador qui a fait 23 morts parmi les émigrés clandestins, tous tragiquement décédés dans la bousculade et les piétinements qui ont immédiatement suivi l'assaut. La question de la possibilité qu'il y ait eu des victimes soudanaises dans ce bilan a d'ailleurs été évoquée lors de cette rencontre.
