Discours royal: le retour du Maroc dans l'UA dicté par le développement de l'Afrique

Discours royal commémorant le 43e anniversaire de la Marche Verte. 

Discours royal commémorant le 43e anniversaire de la Marche Verte.  . DR

A l'occasion du 43e anniversaire de la Marche Verte, le roi Mohammed VI a accordé une place importante au retour du Maroc dans l'Union africaine (UA) expliquant que cette réintégration été principalement dictée par le souci du royaume de contribuer au développement du continent.

Le 06/11/2018 à 22h00

Dans son discours, le souverain a, de nouveau, souligné le sens et la portée du retour du Maroc à l'UA. Pour le politologue Mustapha Sehimi, le roi a expliqué que cette décision a surtout été dictée "par la volonté du Maroc d'adhérer à une dynamique du développement de l'Afrique".

Le roi a déclaré qu'outre "la volonté de marquer notre fierté d'appartenir à l'Afrique, cette démarche (le retour du Maroc dans l’UE, ndlr) a été motivée par notre adhésion à la dynamique de développement à l'œuvre dans le continent".

Le Royaume est en effet attaché à promouvoir des partenariats économiques privilégiés tant avec les pays de l'Union africaine qu'avec ceux de l'Union européenne mais sans accepter "aucune atteinte à notre intégrité territoriale", a déclaré le roi.

A cet égard, le souverain a ainsi insisté sur le fait que le Maroc n'acceptera "aucun (pays, ndlr) qui pourrait porter atteinte à notre intégrité territoriale". Le souverain a également été très ferme en réaffirmant que le Maroc ne cédera aucune grain de sable de son Sahara et que la souveraineté des provinces sahariennes n'est jamais négociable, note-t-on dans les milieux politiques de Rabat.

"C'est une position de principe et une doctrine constante de la politique étrangère du Maroc", confirme le chercheur et politologue Mustapha Sehimi.

Pour ce qui est de l'Algérie, le souverain a tendu la main à ce pays, envers lequel le Maroc s'est montré solidaire dans sa lutte pour l'indépendance. Et dans son discours, le roi Mohammed VI a fait une proposition concrète pour la mise en place d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation.

Pour Mustapha Sehimi, "il manque en effet à la normalisation des relations un cadre politique d'échange de vue pour établir des relations de coopération".

En conclusion, plusieurs sources à Rabat affirment que le Royaume du Maroc, "est ouvert à des propositions de l'Algérie pour dépasser cette situation de blocage". 

Alger recevra-t-elle ve message de fraternité dans l'action et d'action dans la fratenrnité? Les prochains jours le diront.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 06/11/2018 à 22h00