Nabil Benabdellah, ministre de l'Habitat (PPS)
"Le discours est important, il marque la rentrée politique en insistant sur le rôle des élus dans la gestion des affaires des citoyens. La réflexion sur Casablanca est fondamentale car elle représente la vitrine d'une gestion citoyenne. Il faut régler les problèmes de la ville au lieu de s'enfoncer dans des querelles intestines entre élus locaux. A propos du Sahara, le roi nous a demandé de ne pas baisser la garde et de garder cette question comme une priorité nationale axée sur une action quotidienne, qui engage l'ensemble des acteurs de la politique nationale".
Abdelhakim Benchamasse, président du conseil national et porte-parole du PAM (opposition)
"J'ai honte et la classe politique devrait avoir le même sentiment. L'an dernier, à la même occasion et le même jour, le roi avait appelé le gouvernement et les élus à assumer leurs responsabilités et à agir. Aujourd'hui, une année après ce discours, je constate et mon parti aussi que nous n'avons fait aucun pas. Nous avons gaspillé nos efforts pour des choses futiles. Pour ce qui est de la formation du nouveau gouvernement, le capital crédit qu'avait le PJD a été démoli. Ce parti a montré son attachement aux seuls sièges ministériels".
Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique et porte-parole du RNI (majorité)
"Le discours est d'une importance primordiale. Le roi a mis l'accent sur l'adoption au plus vite de la loi organisationnelle devant régir l'action de l'opposition. Le système de la gestion des villes a été critiqué et Casablanca a été donnée comme un mauvais exemple, ce qui signifie une mise en cause de la gestion des élus locaux et des autorités locales. Le souverain a aussi rappelé le concept de l'autorité qui lui est cher. Quant au Sahara, le roi a insisté sur le rôle que doit jouer la diplomatie parlementaire. Il faut agir, anticiper et mettre les adversaires de notre intégrité territoriale sur la défensive".
Driss Lachgar, premier secrétaire de l'USFP (opposition)
"Il s'agit d'un discours d'orientation qui s'est basé sur trois axes : la question nationale pour laquelle le roi nous a demandé d'associer la diplomatie parlementaire. Malgré les efforts accomplis, nous devons rester mobilisés et vigilants. Le deuxième point essentiel concerne la gouvernance locale. Le roi connaît bien les villes, il connaît même leurs quartiers et ce qui s'y passent. Il faut que notre gouvernance et gestion locales soient saines et efficaces. Enfin, pour assurer un meilleur équilibre, le souverain a jugé nécessaire que la loi organisant le travail de l'opposition voie le jour le plus tôt possible".