Dilapidation de deniers publics: confirmation de peines de prison et d’amendes pour l’ancien président de la commune de Belksiri

La Cour d'appel de Rabat

Revue de presseLa Cour d’appel de Rabat a définitivement sanctionné l’ancien président de la commune de Belksiri, reconnu coupable de détournement de fonds publics, de falsification et de manipulation de marchés. Une série d’enquêtes a révélé un système de malversations financières et de trafic d’influence. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 25/12/2025 à 20h03

La Chambre criminelle spécialisée en matière financière près la Cour d’appel de Rabat a confirmé, ce mercredi 24 décembre, la condamnation en première instance de Mohamed Kassous, ancien président de la commune de Belksiri (province de Sidi Kacem), à deux ans de prison ferme. Actuellement en fonction en tant que délégué provincial du ministère de la Santé à Sidi Slimane, le mis en cause avait été poursuivi pour détournement et dilapidation de deniers publics, ainsi que pour falsification de documents officiels.

«Les poursuites engagées à son encontre, ainsi que contre d’autres fonctionnaires, font suite à des investigations menées par la police judiciaire sur des transactions douteuses qu’il aurait conclues», rapporte Al Akhbar dans son édition du vendredi 26 décembre. Plusieurs plaintes avaient également été adressées au ministère de l’Intérieur, l’accusant notamment de falsification d’une résolution du conseil communal et de trafic d’influence.

Le président actuel de la commune, Mohamed Laasal, avait, de son côté, saisi le parquet pour falsification d’un document budgétaire. Il était reproché à Kassous d’avoir présenté au ministre de l’Intérieur un budget excédentaire de 2 870 000 dirhams, alors que le conseil communal en avait approuvé un de 3 300 000 dirhams. Cette plainte a conduit à l’ouverture d’une enquête confiée à la gendarmerie royale de Sidi Kacem.

«Les griefs incluent, en outre, des manipulations dans l’attribution de marchés publics, concernant notamment les places Hassan II, Lalla Aicha et le boulevard Moulay Driss Ier, ainsi que des travaux d’éclairage public», note Al Akhbar. Il a été constaté, par exemple, qu’un entrepreneur avait perçu 95% du montant d’un marché pour seulement 50% des travaux réalisés relatifs à la place municipale. Les travaux du stade municipal, quant à eux, n’ont jamais été raccordés au réseau d’assainissement. Le dossier met également en lumière des dysfonctionnements urbanistiques, notamment des autorisations délivrées à des lotissements non conformes et un manque à gagner important pour les recettes communales.

Par Hassan Benadad
Le 25/12/2025 à 20h03