A défaut des vivres et des tentes offertes par des organismes d’aide internationaux, dont le HCR, le Polisario déploie ses troupes armées autour des camps frappés par de violentes intempéries depuis le 17 octobre courant. Objectif déclaré de ce déploiement militaire: «Porter assistance aux populations sinistrées».
Circulez, il n’y a rien à voir. Par ce déploiement armé, le Polisario voudrait «contenir tout éventuel soulèvement de la population locale, visant à dénoncer la précarité de la situation dans les camps et l’incapacité de la direction des séparatistes à trouver une alternative aux habitants sinistrés», expliquent les sources du Le360.
Comme le rapportait notre site dans son édition du 24 octobre 2015, la population sinistrée avait manifesté sa volonté de se déplacer vers les "territoires libérés" après avoir essayé vainement de se réfugier sur les hauteurs avoisinant Tindouf.
D'où cette crainte du Polisario quant à un exode massif de la population vers la zone-tampon et, plus particulièrement, vers la frontière mauritanienne.
Ce désir d'évasion est exacerbé par les difficultés du Polisario à acheminer aux camps sinistrés les aides octroyées par le “Croissant rouge algérien et le HCR, qui demeurent stockées à Rabouni, en raison de l'impraticabilité des routes menant vers les différents camps", expliquent nos sources.
En revanche, des équipes médicales ont été dépêchées par le soi-disant "ministère de la Santé" du Polisario pour parer à l'éventualité de propagation d'épidémies parmi les habitants des camps de Tindouf.