La diplomatie associative emboîte le pas à la diplomatie partisane et multiplie les démarches auprès des pays scandinaves, et de la Suède en particulier, en vue de leur expliquer l’approche marocaine et les efforts du royaume pour régler le conflit créé autour du Sahara.
Après les représentants de partis marocains de gauche (PSU, USFP et PPS), suivis de responsables de PAM-Scandinavie (Suède et Danemark), reçus dans le courant de cette semaine, à Stockholm et à Copenhague, c’est au tour des acteurs associatifs de donner la réplique.
En effet, une importante délégation représentant le tissu associatif marocain établi en Europe s’est rendue à l’ambassade de Stockholm à Paris où elle a eu des entretiens avec le ministre conseiller politique de l’ambassadrice, Martin Rahm.
Dans un communiqué diffusé à l’issue de cette rencontre, la délégation indique avoir remis au conseiller politique de l’ambassadrice suédoise «une liste des crimes contre l’humanité» perpétrés par le front Polisario, dont « les responsables devront répondre (...) devant la Cour pénale internationale», en soulignant le rôle de l’Algérie qui a «instrumentalisé ce front dans le but d’affaiblir le Maroc».
Evoquant la tension créée dernièrement entre Rabat et Stockholm, en raison d’un projet suédois de reconnaître la «RASD», le diplomate suédois, Martin Rahm, a précisé à la délégation marocaine que «la Suède n’a pas reconnu le Polisario» et ne compterait pas le faire «tant qu’il y a des négociations sous l’égide des Nations unies pour trouver une solution politique, juste, durable et mutuellement acceptable» entre les parties en conflit.
Au terme de cette visite, la délégation s’est dirigée vers l’aéroport d’Orly en direction de Stockholm en vue de participer à un sit-in de protestation prévu, ce samedi 10 octobre, devant le «Riksdag» (parlement suédois) pour protester contre la position anti-marocaine de députés du Parti social-démocrate et du parti des Verts, au pouvoir depuis 2014.