Le dialogue social, en cours depuis le mois de mars dernier, a essuyé un échec cuisant. C’est ce qui ressort des différents articles consacrés au sujet par les quotidiens arabophones, pour leur édition du mercredi 2 mai.
Al Ahdath AL Maghribia rapporte ainsi que le gouvernement a décidé de mettre en application, de manière unilatérale, certaines des mesures inscrites dans la proposition faite aux centrales syndicales, qui l'avaient d'ailleurs refusée.
Le gouvernement s’est donc empressé, à la veille du 1er Mai, d’annoncer une augmentation des allocations familiales à 300 dirhams pour les trois premiers enfants, en faveur des salariés de la fonction publique. Pour ce qui est des salariés du secteur privé, la mesure sera discutée dans le cadre du conseil d’administration de la CNSS.
Le quotidien précise que cette mesure, qui touche plus de 387.000 fonctionnaires, 68.200 employés des collectivités territoriales et 129.000 salariés des entreprises publiques, coûtera plus de 1,1 milliard de dirhams à l’Etat.
Cela n’a pas pour autant atténué la colère des syndicats et des ouvriers qui estiment que le gouvernement a fait avorter la joie de la classe ouvrière en ce 1er mai, précise Assabah. Dans son édition du mercredi 2 mai, le quotidien rapporte que les centrales syndicales reprochent au gouvernement d'avoir transformé la fête des ouvriers en funérailles, à cause de la proposition dérisoire faite dans le cadre du dialogue social. Une offre qui a été rejetée par toutes les centrales syndicales. Ces dernières ont profité de la Journée du travail pour mobiliser les troupes contre "la politique impopulaire et illégitime de l’actuel gouvernement".
Akhbar Al Yaoum indique, pour sa part, que la GGEM et l’UMT, dirigée par Moukharek, ont été des plus virulentes à l’encontre du gouvernement Saâd-Eddine El Oth
mani. "Quelle ressemblance entre hier et aujourd’hui", a lancé Miloudi Moukharek pour résumer, à sa manière, l’issue du dialogue social et son évaluation du travail du gouvernement.