Les Marocains du présumé «Etat islamique» continuent de tomber. Dans le lot, deux hauts responsables répondant au nom de «Abou Romaissae» et «Abou Mohamed Al-Maghribi» ont été tués dans des affrontements avec une unité irakienne relevant du haut-commandement militaire de la wilaya d’Al Anbar, après avoir été repérés à proximité du pont «japonais», situé dans la ville de Fellouja, a annoncé un communiqué du ministère irakien de l’Intérieur, relayé par Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mardi 23 décembre. Selon le communiqué, «Abou Romaissae» occupait, de son vivant, le poste de procureur alors que son compatriote, «Abou Mohamed Al-Maghribi», celui de responsable de la juridiction spécialisée dans les affaires féminines.
S’agissant du premier, Akhbar Al Yaoum révèle qu’il avait rallié d’abord «l’Etat islamique» en Syrie, via Benghazi, en Libye, avant de se déplacer en Irak. «Abou Romaissae fit une montée vertigineuse dans la hiérarchie militaire de Daach, il sera chargé aussitôt après son arrivée dans la wilaya d’Al Anbar de diriger ce qui est connu dans le jargon jihadiste le régime d’Al Hisba, équivalent de l’Instance de prévention du vice destinée à imposer la foi par la force», révèle Akhbar Al Yaoum. «Abou Romaissae, 40 ans, était surnommé l’émir d’Al Hisba, en raison de sa capacité de mobilité sillonnant villes et campagnes relevant de l’Etat islamique en quête de la moindre déviation de la loi islamique», dévoile le quotidien, en indiquant que le jihadiste était connu pour une cruauté sans faille dans l’application des règles punitives à l’encontre des contrevenants, la flagellation et la lapidation entre autres.
«Abou Ahmed Al-Maghribi», le bourreau des femmesLe dénommé «Abou Ahmed Al-Maghribi», lui, dirigeait une phalange daechienne féminine destinée, comme son nom l’indique, à pister et réprimander les actes adultérines et les écarts se rapportant à la tenue vestimentaire des femmes. «En vertu de sa mission, Abou Ahmed Al-Maghribu a supervisé personnellement les opérations de flagellation devant les tribunaux islamiques», indique Akhbar Al Yaoum. «Toute déviation de la part des femmes conduit inéluctablement à son arrestation par la phalange féminine, surtout quand il s’agit des femmes s’habillant légèrement, ce comportement étant considéré comme étant contraire à la loi de l’Etat islamique», explique le quotidien.
Toujours en rapport avec Daach, Akhbar Al Yaoum révèle que cette organisation terroriste ne se limite pas à recruter des personnes en pleine possession de leurs facultés intellectuelles. «L’Etat islamique a dernièrement embauché un Marocain souffrant de déséquilibre mental», dévoile le quotidien, en précisant que la victime a rallié, pas plus tard que la semaine dernière, la Syrie en perspective de son enrôlement par «l’Etat islamique» d’Abou Bakr Al-Baghdadi.