Même s’il avait souligné, dans son discours d’adieux, qu’«il resterait simple militant au sein du parti», Abdellatif Ouahbi, qui vient de quitter son poste de secrétaire général du Parti Authenticité et Modernité (PAM), aurait décidé de prendre ses distances d’avec les leaders du parti, indiquent des interlocuteurs qu’Assabah de ce mardi 13 février 2024 a interrogés.
Selon ces mêmes sources, «l’ancien patron du PAM, qui avait l’intention de se porter candidat pour un second mandat, aurait même rédigé une lettre de démission, [et veut désormais] se consacrer à ses fonctions de ministre pour mener la réforme de la Moudawana et la révision du Code pénal», ce qui laisse entendre que «le ministre de la Justice ne serait pas concerné par le prochain remaniement ministériel».
Par ailleurs, explique Assabah, «la direction collégiale, instaurée à l’issue du cinquième congrès national du PAM, ne serait qu’une étape avant l’organisation d’un congrès extraordinaire, qui permettra d’élire un secrétaire général du parti».
Les interlocuteurs interrogés par le quotidien ont aussi expliqué que «Samir Koudar, qui présidait la commission préparatoire chargée d’organiser le cinquième congrès, n’a été écarté qu’à la dernière minute de la direction collégiale du parti, cédant ce rôle à Salah Eddine Abou El Ghali, que personne ne proposait à ce poste».
Scénario identique en ce qui concerne «le président du Conseil de la région Béni Mellal-Khénifra, Adil Barakat, qui avait reçu la promesse de prendre les commandes du conseil national du PAM, avant que Mehdi Bensaïd n’intervienne pour défendre et soutenir Najwa Koukouss à la présidence du ‘parlement’ du parti», indiquent ces mêmes interlocuteurs.
Il y a eu d’autres surprises au cours de ce congrès du PAM, explique aussi le quotidien, comme la formation du nouveau bureau politique, dans lequel il n’y a désormais plus de «place pour les personnes impliquées dans des affaires liées à la dilapidation de deniers publics».