Des urgences au cabinet du docteur El Othmani

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Revue de presseKiosque360. Après son remaniement, le gouvernement El Othmani devrait s'attendre à faire face à une situation sociale difficile. Il devra, notamment, affronter la mise en œuvre de la régionalisation avancée et assumer l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Le 19/11/2017 à 23h44

La Régionalisation, la Santé, l’Enseignement et la Justice seront les secteurs prioritaires pour le gouvernement remanié d’El Othmani. Et ce au moment où, relève le quotidien Assabah dans son édition du lundi 20 novembre, les citoyens attendent toujours de voir se concrétiser, au terme des quatre premiers mois aux affaires, les 120 mesures annoncées par l’Exécutif. A en croire le quotidien, les manifestations à caractère social, qui ont éclaté dans plusieurs régions, rendent également la situation difficile pour l’équipe El Othmani.

En effet, note le journal, la situation est aujourd’hui telle que certains postes ministériels, notamment ceux dédiés aux secteurs sociaux, sont devenus des sièges éjectables, synonymes de mort politique pour leurs occupants. Les syndicats, qui en ont assez d’entendre des promesses sans jamais voir l’ombre d’une réalisation sur le terrain, menacent, eux aussi, de reprendre les hostilités. 

C’est dans ce contexte que le gouvernement, en instance d’un remaniement qu’on annonce déjà large et qualitatif, fera sa deuxième entrée politique après quelques mois aux commandes. Le contexte est d'autant plus difficile que le niveau de chômage est inquiétant.

Ainsi, révèlent des statistiques officielles, le taux de chômage est passé de 9,1% en 2016 à 9,3% en moyenne cette année. Ce sont, ainsi, un million et 123 mille personnes qui se retrouvent sans emploi. En outre, hormis le chômage, le modèle de développement adopté par le Maroc affiche une dégradation de l’enseignement. Autant de problèmes qui n'aident certainement pas à accélérer la croissance.

Par ailleurs, note le journal, la mise en oeuvre de la Régionalisation, qui était censée apporter un élan de croissance et un nouveau mode de création et de répartition des richesses, s’avère très lente, malgré les appels incessants du souverain.

Malgré cet effort important, la Régionalisation avancée n’a encore aucun contenu politique, comme l’affirme Mohand Laenser, cité par le journal. Pour le président de l’Association des présidents des Régions, le gouvernement endosse une grande partie des responsabilité dans la lenteur de la mise en œuvre de la Régionalisation.

Par ailleurs, affirme le politologue Mustapha Manar, cité par le quotidien, le gouvernement El Othmani II devra faire face à des secteurs «malades». Des secteurs comme la Santé et l’Enseignement. De plus, affirme ce professeur de droit, le gouvernement devrait accorder une grande attention aux collectivités territoriales et aux élus locaux. Il est important, à ce propos, que le gouvernement redresse les dysfonctionnements relevés au niveau local. Des dysfonctionnements qui risquent, d’ailleurs, de coûter leur siège à bien des édiles locaux, affirme-t-il.

En outre, et comme le note le député Abdellatif Ouhabi, le gouvernement El Othmani II est également confronté à une nouvelle situation dans le domaine de la Justice. En effet, pour la première fois, le gouvernement fait face à un pouvoir indépendant qui soulève des questions liées, notamment, à la politique pénale et sa mise en œuvre. 

Par Amyne Asmlal
Le 19/11/2017 à 23h44