Des syndicats rejettent le projet de fusion CNOPS-CNSS

La CDT appelle le gouvernement à inscrire le projet de fusion CNOPS-CNSS dans l’agenda du dialogue social, étant donné les menaces qu’il représente pour les acquis des millions d’adhérents et des ayants droit.

Revue de presseLa CDT dénonce le transfert de la gestion de l’assurance maladie obligatoire du secteur public de la CNOPS à la CNSS et considère cette décision unilatérale comme une nouvelle atteinte aux acquis sociaux des travailleurs. Une revue de presse tirée d’Al Akhbar.

Le 18/11/2024 à 21h03

Le projet de loi relatif à la fusion de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) continue de susciter la réprobation et la contestation. La Confédération démocratique du travail (CDT) a vivement critiqué le recours du gouvernement, «de façon unilatérale et en dehors de la méthodologie du dialogue social», à l’approbation de la loi visant à transférer la gestion de l’assurance maladie obligatoire du secteur public de la CNOPS à la CNSS, rapporte Al Akhbar du mardi 19 novembre.

Le syndicat considère que cette décision constitue «une nouvelle atteinte aux acquis sociaux des travailleurs et la poursuite systématique du démantèlement de toutes les institutions publiques de protection sociale».

Dans un communiqué publié par son bureau exécutif, le syndicat n’hésite pas à accuser le gouvernement de «se soumettre à des lobbies qui l’ont obligé à amender le code de couverture médicale à des fins purement pécuniaires». La CDT appelle le gouvernement à inscrire ce projet de loi dans l’agenda du dialogue social, étant donné les menaces qu’il représente pour les acquis des millions d’adhérents et des ayants droit, relaie Al Akhbar.

Le communiqué souligne «qu’en prenant une décision unilatérale, en dehors de l’institution de dialogue social, le gouvernement a opté pour la capitalisation de l’assurance maladie obligatoire et reproduit ainsi les méthodes appliquées lors de la réforme des caisses de retraite et la présentation de la loi organique sur le droit de grève devant le Parlement, avant même qu’elle ne fasse l’objet d’un accord».

Des approches, poursuit la CDT, qui visent l’anéantissement des libertés d’expression et la réduction du droit à la contestation. «Ce comportement montre que le gouvernement a l’intention de ne pas mettre en application les dispositions de l’accord du 30 avril 2022 en reportant à maintes reprises la tenue de la séance de dialogue social conformément à la charte de son institutionnalisation», conclut le communiqué de la CDT.

Par Hassan Benadad
Le 18/11/2024 à 21h03