Des slogans en attendant l’action

Un projet de loi devra bientôt être soumis au Conseil de gouvernement.

Un projet de loi devra bientôt être soumis au Conseil de gouvernement. . DR

Revue de presseEn cette fin de semaine, l’Exécutif en prend encore une fois pour son grade sur les colonnes de la presse.

Le 28/06/2013 à 01h27, mis à jour le 28/06/2013 à 02h00

Ce n’est pas un scoop ! Les éditorialistes de la presse francophone sont rarement tendres avec le gouvernement Benkirane. Il faut dire que la crise au sein de la majorité donne une matière croustillante. En cette fin de semaine, l’Exécutif dirigé par le PJD en prend encore une fois pour son grade. Et c’est l’édito de la Vie Eco, sous le titre "Com’ verrouillée", qui annonce la couleur. L’éditorialiste aborde la question du droit de l’accès à l’information. Il rappelle que parmi "les grands slogans mis en avant par l’actuelle équipe, et particulièrement les ministres PJD, figurait le sacro-saint droit, constitutionnel de surcroît, d’accès à l’information".

Accès impossible à l'information !

Au nom de ce droit, des ministres se sont empressés à publier des listes pour donner des preuves tangible de leur bonnes intentions. "Et après ? Non seulement rien de concret n’a suivi, mais en plus le gouvernement a tout fait pour que l’accès à l’information soit au contraire de plus en plus difficile, voire impossible", constate l’éditorialiste de La Vie Eco. Preuve en est, les consignes données aux patrons des structures publiques de "rediriger systématiquement toutes les demandes d’information aux ministères de tutelle". L'éditorialiste se demande pourquoi l’Exécutif n’a pas pris en compte les propositions de loi sur le droit d’accès à l’information et a décidé de recommencer par la page blanche.

A lire l’éditorial de Les Eco, on retient que la maturité politique manque cruellement au gouvernement. Pour l’éditorialiste du quotidien économique, "le roi est au dessus de la mêlée politique et vouloir impliquer l’institution monarchique dans des querelles partisanes relève de l’absurde". Quant à l’éditorialiste du Le Soir échos, il estime que "les questions que pose la situation provoquée par l’Istiqlal (…) ne s’inscrivent pas dans le renforcement de la démocratie". Autant dire que les acteurs-clés de l'Exécutif sont loin de rassurer les éditorialistes.

Par Abir Al Maghribi
Le 28/06/2013 à 01h27, mis à jour le 28/06/2013 à 02h00