Le rythme du piratage des comptes sociaux des politiques marocains a connu, ces derniers temps, une accélération inquiétante. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du jeudi 5 novembre, que les parlementaires ont publié des messages confirmant la multiplication du piratage de leurs comptes, ces dernières semaines. L’origine de ces attaques informatiques, qui ne font pas de distinction entre les couleurs politiques ni entre les responsabilités des uns et des autres, demeure inconnue. Selon certaines sources, les services de sécurité craignent que ces cyberattaques récurrentes ne soient l’œuvre de certaines parties hostiles au Maroc.
Il est vrai que des hackers s’adonnent, de temps en temps, à ce jeu perfide pour blesser les sentiments des Marocains, mais ce phénomène est mondial et est combattu par tous les pays. Ces intrusions électroniques inquiètent, toutefois, les parlementaires et les politiques car leurs comptes sociaux contiennent des discussions privées et des documents secrets relatifs aux élections et à d’autres sujets d’actualité. De plus, c’est la première fois que leurs comptes sociaux sont la cible d’une attaque électronique de cette ampleur.
Le quotidien Assabah rapporte que des pays comme la France, la Russie, l’Allemagne et les Etats-Unis avaient prévenu leurs pairs quant à la hausse, ces trois dernières années, de la cadence du piratage des comptes sociaux des politiques et des parlementaires. Ces cyberattaques sont perpétrées par la mafia et des réseaux spécialisés au service de régimes précis qui cherchent à modifier le rapport de force en leur faveur à chaque échéance électorale ou lors d’un événement mondial.
Si la majorité des pays n’accuse nommément aucune nation ou organisation, certains qualifient néanmoins ces attaques de terrorisme électronique et pointent du doigt des pays comme l’Iran, la Russie et la Corée du Nord. Face à la hausse du piratage de leurs comptes sociaux, les hommes politiques marocains craignent que ces attaques ne visent à saborder leur campagne électorale, comme cela s’est produit dans d’autres pays.