Des escrocs falsifiaient la signature du ministre de l’Intérieur

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur . DR

Revue de presseKiosque360.Un réseau d’escroquerie vient d’être démantelé à Bouknadel. Les arnaqueurs délivraient des décisions ministérielles apposées de la signature falsifiée du ministre de l’intérieur. Ils sont actuellement sous les verrous.

Le 24/04/2015 à 06h03

Les éléments de la gendarmerie royale de Bouknadel, région de Salé, viennent de déférer, jeudi 23 avril, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Salé les membres d’un réseau qui ont falsifié la signature du ministre de l’Intérieur, rapporte Assabah de ce vendredi 24 avril. L’objectif des faussaires était d’arnaquer des victimes originaires de Sidi Bennour en leur délivrant des agréments de transport falsifiés, moyennant une importante somme d’argent, précise le quotidien.

Les malfrats, dont un agent exerçant dans une circonscription, ont reproduit la signature du ministre à l’aide d’un scanner avant de l’apposer sur des documents officiels en vertu desquels le ministre de l’Intérieur ordonne aux services des préfectures de remettre des agréments aux titulaires desdites décisions. Sûrs de leur machination, les trois faussaires, accompagnés de leurs victimes, vont jusqu’à se présenter au service de légalisation des signatures au siège de la circonscription de Hay Salam où un complice a authentifié les décisions ministérielles falsifiées. N’ayant plus de doute sur la véracité des documents, les victimes ont remis une importante somme d’argent aux escrocs qui, à leur tour, ont été généreux avec leur complice.

Le parquet général a alors ordonné de placer les deux arnaqueurs et l’agent de circonscription en garde à vue, alors que la police judiciaire a pris la déposition des victimes qui ont reconnu avoir été bernés par ces escrocs. Ils ont ainsi raconté avoir été attirés de Sidi Bennour à Salé par le biais d’un intermédiaire qui leur a assuré la disponibilité d’agréments de transport, selon Assabah qui précise que la première décision ministérielle a été falsifiée au mois de février, la deuxième en mars, alors que la troisième n’a pas eu lieu puisqu’elle a permis de faire tomber le réseau.

La publication nous apprend que le cerveau des opérations est un repris de justice et que les mis en cause devront répondre des chefs d'inculpation d'escroquerie, faux et usage de faux et complicité.

Par Samir Chennaoui
Le 24/04/2015 à 06h03