Dix-sept accusés, dont l’ancien député et ex-président de la commune urbaine de Béni Mellal, un célèbre promoteur immobilier, deux anciens parlementaires, des fonctionnaires communaux et des entrepreneurs, devraient être déférés devant le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Casablanca, chargée des crimes financiers.
D’après les sources du quotidien Assabah, qui se penche sur ce dossier dans son édition du mardi 13 mai, «la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) de Casablanca, qui avait bouclé l’enquête ouverte sur cette affaire, aurait notifié aux mis en cause le transfert du dossier au parquet général compétent».
Cette affaire, explique Assabah, porte sur les dysfonctionnements et irrégularités ayant entaché des marchés publics et des projets confiés par la commune urbaine de Béni Mellal, pendant les deux précédents mandats, au secteur privé, et qui avaient déjà fait l’objet d’un audit de la part des équipes de l’inspection générale de l’administration territoriale (IGAT).
Il s’agit, notamment, de la question d’incompatibilité dans la passation de certains marchés publics, la cession d’un foncier d’une superficie de sept hectares à une entreprise spécialisée dans l’immobilier, la dilapidation des deniers publics et d’autres dysfonctionnements ayant touché la zone industrielle.
Parmi les accusés qui seront déférés, ce mardi, devant le parquet général compétent, figurent «l’ancien député et ex-président de la commune urbaine de Béni Mellal, deux anciens parlementaires, un fonctionnaire au service financier de la commune et membre du conseil communal, un ingénieur, une femme fonctionnaire, un promoteur immobilier et le responsable d’un bureau d’études».
L’enquête pourrait faire tomber d’autres personnes, notamment le responsable d’un bureau d’études qui a été cité dans les rapports établis par les autorités compétentes dans ce cadre, écrit Assabah, rappelant que l’ancien député et ex-président de la commune urbaine de Béni Mellal a été démis de ses fonctions à la commune, en 2020, par la justice administrative et révoqué du Parlement en 2023, par la Cour constitutionnelle.








