Le ministère de l’Intérieur ne badine pas avec les droits humains des citoyennes et des citoyens. En effet, dès que le département de Mohamed Hassad reçoit des informations faisant état de violations des droits humains ou d’abus de pouvoir par des agents d’autorité, il diligente des Commissions d’enquête sur les lieux.
Ainsi, pas moins de soixante-dix agents d’autorité ont été traduits devant des Conseils de discipline pour accusations de violations des droits humains.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce mercredi 29 juin, plusieurs agents d’autorité ont pu convaincre, preuves à l’appui, les sages du ministère de l’Intérieur et s’en sortir indemnes, alors qu’une dizaine a été suspenduse de ses fonctions.
Dans ce lot d'agents d’autorité sanctionnés, quatre éléments ont recouru au Tribunal administratif en vue d’obtenir gain de cause et de réintégrer le ministère de l’Intérieur, alors que les autres n’ont pas fait recours, eu égard à la gravité des accusations portés contre eux par les différentes associations actives en matière de droits humains.
Et le quotidien de souligner que ces mesures sont prises chaque fois que des plaintes atterrissent au ministère de l’Intérieur, citant, entre autres, le cas du caïd de l’annexe administrative de Bir Rami, à Kénitra, qui a été impliqué dans l’affaire relative au décès de "Moui Fatiha", la célèbre vendeuse de crêpes qui s’est immolée par le feu.Ce caïd, poursuivi en état de liberté provisoire par le juge d’instruction près la Cour d’appel de Kénitra, sera incessamment traduit devant un Conseil de discipline.