Démenti du Congrès US: Alger pris en flagrant délit de mensonge sur le Polisario

La Chambre des représentants des Etats-Uni vote pour élire un nouveau président au Capitole, le 18 octobre 2023 à Washington, DC.

Revue de presseLa télévision publique algérienne a relayé une fausse nouvelle, affirmant que le Congrès américain aurait rejeté un projet de loi visant à classer le Polisario comme organisation terroriste. Cette manœuvre a été rapidement démentie par des sources officielles, exposant une fois de plus les dérives propagandistes d’un régime aux abois. Cet article est tiré d’une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 10/07/2025 à 19h31

L’information a beau être sa vocation première, la chaîne internationale algérienne a mis le régime militaire dans l’embarras. Elle a diffusé une nouvelle fallacieuse, affirmant sans fondement que le Congrès américain avait rejeté une proposition visant à inscrire le Polisario sur la liste des organisations terroristes. Une affirmation promptement démentie par le site officiel du Congrès, qui a publié le texte du projet, précisant sa date de dépôt et son intégration dans le processus législatif en cours, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du vendredi 11 juillet.

Fidèle à ses habitudes, cette chaîne aux ordres du pouvoir a une nouvelle fois versé dans la fabrique de fausses informations. Elle est même allée jusqu’à avancer que le projet avait été rejeté par 98 % des parlementaires américains. Une manœuvre grossière qui trahit la volonté du régime d’Alger de masquer son échec dans sa confrontation avec le Maroc en inventant de toutes pièces une victoire imaginaire. Une tentative vaine, tant la population algérienne, lucide, mesure l’impasse dans laquelle l’ont enfermée les généraux.

Ce scandale médiatique fait suite à une autre manipulation orchestrée le mois dernier par le régime, qui avait fabriqué de toutes pièces un document falsifié. Largement relayé par ses médias, ce document s’inscrivait dans le cadre d’une guerre totale menée contre le Maroc.

C’est une offensive qui se joue sur tous les fronts: médiatique, politique et diplomatique. Les autorités algériennes instrumentalisent leurs médias officiels, les transformant en de véritables courroies de transmission de la désinformation.

C’est dans ce contexte que les médias algériens ont, une fois de plus, trompé leur audience en affirmant à tort que le Congrès américain avait rejeté la proposition de classement du Polisario.

Or, les faits sont têtus: le site officiel du Congrès a confirmé que le texte, déposé le 24 juin par le représentant républicain Joe Wilson, avait bien été déféré devant les commissions des affaires étrangères et de la justice, conformément à la procédure législative habituelle.

Le parlementaire Wilson, soutenu par son homologue démocrate Jimmy Panetta, avait officiellement annoncé le dépôt d’une proposition de loi bipartisane visant à inscrire le Polisario sur la liste des organisations terroristes. Dans un récent message publié sur X, il a rappelé la dangerosité de ce groupe: «Le Polisario est une milice marxiste soutenue par l’Iran, le Hezbollah et la Russie. Il offre à Téhéran un avant-poste stratégique en Afrique et menace le Maroc, allié historique des États-Unis».

Cette initiative législative rejoint les conclusions de plusieurs analyses internationales, dont celle du prestigieux Hudson Institute. Dans une étude fouillée intitulée «L’argument stratégique pour désigner le Polisario comme organisation terroriste étrangère», le think tank démontre que cette entité n’est en rien un mouvement de libération légitime, comme le prétend l’Algérie, mais bien une milice paramilitaire au service d’intérêts hostiles à la stabilité régionale.

Le rapport souligne que le conflit du Sahara n’est plus un différend gelé, mais un «front volatil, menaçant directement les intérêts sécuritaires nationaux des États-Unis». Une évolution qui justifierait, selon les experts, le classement du Polisario comme organisation terroriste, au regard de ses connexions dangereuses et de son rôle déstabilisateur, relaie Al Ahdath Al Maghribia.

«Nous ne sommes pas face à un mouvement pacifique, mais à une organisation aux ramifications dangereuses», alerte l’institut, appelant Washington à agir avec fermeté. Une analyse qui confirme les mises en garde répétées du Maroc sur les risques que représente cette milice pour la sécurité de toute la région.

Par Hassan Benadad
Le 10/07/2025 à 19h31