Cela devient une habitude dont les Casablancais commencent à se lasser. A chaque fois que l’on pense que le projet d’aménagement d’un centre de valorisation des déchets à la décharge de Médiouna va enfin se concrétiser, un nouveau rebondissement vient doucher ces espoirs.
Dans son édition du mercredi 31 mai, le quotidien Assabah explique que la réalisation d’unités de valorisation des déchets ne pourra pas encore démarrer, en raison d’une problématique liée au foncier sur lequel elle devait être installée. Et pour cause, le ministère de l’Intérieur a informé les responsables de la ville des difficultés techniques et organisationnelles empêchant l’acquisition du terrain en question au profit de la ville pour y aménager un centre de valorisation des déchets.
Selon d’autres informations révélées par le journal, il s’avère qu’en plus de la missive du ministère de l’Intérieur, ce projet est également confronté à la grogne des responsables à la préfecture de Mediouna qui s’opposent à la demande d’acquisition du terrain par la mairie. Ils refusent ainsi que leur région abrite ce centre, ce qui reviendrait à abriter selon eux une nouvelle décharge. Pourtant, un des vice-présidents du Conseil de la ville cité par Assabah dément toute volonté d’installer une nouvelle décharge à Médiouna, et explique que le plan d’aménagement urbain ne prévoit rien dans ce sens.
Dès la réception de la correspondance du ministère de l’Intérieur, les responsables de la ville ont décidé de tenir une réunion en urgence afin de clarifier l’ensemble des points relatifs à ce projet qui, rappelons-le, a déjà fait l’objet de conventions signées par différentes parties prenantes.
Comme le souligne la publication, le projet de construction du centre de valorisation des déchets à Mediouna fait partie des projets stratégiques sur lesquels s’appuient la ville dans le cadre de sa vision environnementale couvrant la période 2023-2028. Il devait mobiliser une enveloppe globale de plus de 3 milliards de dirhams.
Le vice-président cité par Assabah explique que la ville se va chercher d’autres solutions, avec le risque qu’elles impactent à la fois le montage financier du projet, ainsi que les délais pour sa concrétisation.