De nouvelles tractations retardent le remaniement gouvernemental

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Revue de presseKiosque360. La tâche de Saâd-Eddine El Othmani, pour le remaniement de son gouvernement, devient de plus en plus ardue. Entre les appétits du RNI et la nécessité de ménager le PPS et le MP, le chef du gouvernement n’est pas sorti de l’auberge.

Le 14/01/2018 à 21h26

Les choses se compliquent pour Saâd-Eddine El Othmani, près de trois mois après le limogeage qui a coûté leur poste à quatre membres de son équipe, à savoir deux ministres du PPS et autant de Harakis (MP).Al Ahdath Al Maghribiya, dans sa livraison datée de ce lundi 15 janvier, affirme ainsi que la mission du chef du gouvernement devient très difficile, d'autant que Aziz Akhannouch ne cache plus son ambition de récupérer les départements de l’Habitat et de la Santé.

Le journal rappelle que le parti de la Colombe avait effectué une sorte de sondage interne concernant le département de la Santé et les attentes de ses militants. Bien qu'affirmant que ledit sondage était exclusivement à usage interne, les sources d’Al Ahdath soulignent que le RNI ne cache plus son intention de prendre les rênes de ce département, comme il envisagerait de le faire pour celui de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur.

Reste la question qui taraude El Othmani et ses partenaires au sein de la majorité: dans tout cela, que deviendra le PPS de Nabil Benabdallah? Devra-t-il se contenter de «petits» départements ou quitter la coalition gouvernementale?Pour ne rien arranger, le RNI voudrait un remaniement total du gouvernement El Othmani pour permettre à ses partenaires de l’UC d’être plus présents en dirigeant un grand département ministériel.D’où la nécessité, souligne Al Ahdath, d’élargir les tractations en cours à toutes les composantes de la majorité et non plus uniquement aux seuls partis concernés par le «séisme politique», soit le PPS et le MP qui pourrait, à son tour, voir sa participation réduite à deux secrétariats d’Etat.

D’autre part, Al Ahdath évoque le possible retour d’Ahmed Réda Chami, ancien ministre USFP de l’Industrie, qui pourrait être appelé à diriger le ministère des Affaires africaines.L’ancien ministre socialiste, pour rappel, est actuellement ambassadeur auprès de l’Union européenne. 

Par Moncef El Fassi
Le 14/01/2018 à 21h26