«Malgré les succès de la lutte antiterroriste, la menace liée à Daech et à Al-Qaïda reste présente dans le pays», indique le 15e rapport du secrétaire général de l'ONU sur la menace que représente Daech pour la paix et la sécurité internationales et sur l’action menée par l’Organisation des Nations Unies pour aider les États membres à contrer cette menace.
Dans ce document, le chef de l’ONU précise qu’au Maroc, les services de sécurité ont interpellé neuf individus pro-Daech entre janvier et mai. Deux d’entre eux cherchaient à rejoindre d’autres zones de conflit, notamment en Afghanistan et un autre était en possession de manuels pour la fabrication d’explosifs artisanaux, ajoute le document.
Il y est aussi expliqué que l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a renforcé les capacités du Maroc à enquêter sur les crimes terroristes, y compris ceux commis par des combattants terroristes étrangers et des rapatriés, dans le respect de l’état de droit et des droits humains et en tenant compte de la dimension du genre.
Le rapport révèle, par ailleurs, qu’au premier semestre de 2022, la menace que font peser Daech et ses affiliés sur la paix et la sécurité internationales a continué de s’accentuer, en droite ligne des tendances observées au cours des deux dernières années.
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La menace reste particulièrement élevée dans les zones de conflit, d’où elle pourrait s’étendre aux zones qui ne sont pas touchées par les conflits, met en garde le rapport, notant que malgré l’élimination de nombreux dirigeants, Daech et ses affiliés continuent d’exploiter les failles de sécurité et les conditions propices à la propagation du terrorisme pour recruter et pour organiser et mener des attaques complexes.
Le ralentissement de l’économie mondiale et l’inflation croissante, ainsi que les mesures budgétaires et monétaires prises par les gouvernements pour y faire face, peuvent exacerber ces facteurs de propagation du terrorisme et accroître encore la menace, selon le rapport.
Selon ce même document, Daech mise sur l’exploitation des vulnérabilités liées aux conflits tout en cherchant à inspirer ou à diriger des attaques dans des zones non touchées par le conflit, où les attaques génèrent plus d'impact médiatique, ce qui peut se traduire par un intérêt et un soutien accrus.
«Bien que la menace reste relativement faible en dehors des zones de conflit, il est essentiel de continuer à surveiller tout rétablissement ou renforcement de la capacité de Daech à mener ou à faciliter des attaques en dehors de ces zones», recommande le secrétaire général de l’ONU dans son rapport.