Le quotidien Al Akhbar de ce vendredi 16 août revient sur une crise intra-majorité qui a failli passer inaperçue. Celle opposant la direction du parti du Livre au ministre d’Etat chargé des Droits de l’Homme, le PJDiste Mustapha Ramid.
En effet, selon le quotidien arabophone, les camarades de Mohamed Nabil Benabdallah n’ont pas apprécié que le rapport sur les droits de l’Homme, publié le mois dernier par le département de Ramid, s’en prenne particulièrement aux secteurs dirigés par des ministres du PPS depuis la période post-constitution 2011.
Même si le rapport sur les droits de l’Homme a reconnu une nette avancée dans le secteur de la Santé, surtout au niveau du Rames, il n’en reste pas moins que le Maroc, malgré une augmentation du budget de la Santé, traîne des pieds au niveau de la qualité des soins dans le secteur public. Une critique que n’a pas digérée la direction du PPS, qui s’étonne de cette fixation sur un secteur géré par l’un de ses ministres. Surtout que ce département traîne des déficits depuis plusieurs décennies en matière du droit à la santé, ce que le rapport n’a pas pris en compte pour faire la différence avec l’évolution actuelle, estime la direction du PPS. Cette dernière ajoute également que les autres secteurs sociaux ont été très ménagés par ce rapport, comparativement à celui de la Santé, successivement dirigé par Houcine Louardi et Anas Doukkali.
Selon une source interne au parti du Livre qui s’est confiée à Al Akhbar, il est également reproché au rapport de Ramid d’avoir été trop sévère avec le secteur de l’Habitat qu’a dirigé l’actuel patron du PPS, Nabil Benabdallah, avant d’être emporté par le «séisme d’Al Hoceima» et remplacé par son camarade Abdelahad Fassi Fihri.
Ces «remarques», remises au goût du jour par Al Akhbar, dénotent le malaise qui sévit actuellement entre le PPS et le PJD, à la veille d’un remaniement ministériel qui pourrait réduire la majorité gouvernementale à quatre partis seulement: PJD, RNI, MP et USFP.