Répondant à une question orale devant la Chambre des conseillers, Noureddine Boutaleb, ministre délégué à l'Intérieur a soulevé un point crucial qui explique en partie pourquoi il y a une prolifération de crises de transport des autobus dans différentes villes du royaume.
"Les communes tergiversent et parfois refusent de fournir lors de l'exécution des contrats des contributions financières additives pour équilibrer et assainir la situation des sociétés de transport déficitaires", a expliqué en substance le ministre faisant implicitement endosser une partie de la crise de transport de Kénitra à la commune.
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"En général, la problématique du transport des autobus est énorme. D'un côté, on exige [les communes aux sociétés délégataires, Ndlr] des prix très bas de tickets de transport alors que celles-ci tergiversent et peinent à fournir des contributions financières supplémentaires ce qui entraine la mort de ces sociétés", a expliqué Noureddine Boutaleb.
Pour le cas de Kénitra, l’anticipation d'une solution précoce aurait pu éviter la crise de transport urbain que connait la ville, a affirmé le ministre, ajoutant que son département œuvrait actuellement à trouver une "solution provisoire équilibrée".