La crise du PAM est revenue à la case départ après l’avortement d’une tentative de réconciliation entre le courant du Secrétaire général, Hakim Benchamach, et celui de «L’avenir». Des négociations secrètes auraient eu lieu depuis vendredi dernier, entre les deux parties, pour désamorcer la crise. Mais le bureau politique réuni lundi a brusquement mis fin aux discussions en rejetant tout compromis avec le groupe rebelle. Selon certaines sources, Benchamach aurait subi de fortes pressions l’incitant à refuser toute entente avec ses opposants au terme d’une réunion qu’il a eue avec la présidente du Conseil national du parti, Fatima-Zahra Mansouri.
Selon les mêmes sources, le courant de «L’avenir» aurait essayé de montrer sa «bonne foi» en annonçant, vendredi dernier, le report du quatrième congrès du parti qui devait avoir lieu le 27 septembre. En contrepartie, la partie qui parraine ces négociations a demandé à Benchamach de retirer la plainte déposée auprès du tribunal de première instance de Rabat et contestant la validité de la commission préparatoire présidée par Samir Koudar. Parmi les sujets abordés lors de ces négociations qui ont eu lieu en cercle restreint, figurent l’annulation des sanctions disciplinaires prises à l'encontre des opposants de Benchamach et la dissolution de la commission préparatoire présidée par Ahmed Touhami.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 19 septembre, que les négociations s’orientaient vers un compromis sur une personnalité choisie en dehors des deux courants opposés pour diriger le parti durant la prochaine étape. Un choix qui devait être fait après la constitution d’une nouvelle commission chargée de la préparation du quatrième congrès devant être organisé au début de l'année prochaine. Lundi dernier, le patron du PAM a informé plusieurs dirigeants du parti de ces développements lors d’une réunion tenue dans sa résidence. Mais, quand l’information du «deal de la réconciliation» a fuité, elle a déclenché un tollé au sein du parti, notamment dans les rangs des alliés du Secrétaire général. Face à ce «soulèvement», le bureau politique a été contraint d’annoncer sa position refusant toute réconciliation avec le courant opposé.
Un communiqué de cette direction a même démenti «toutes les allégations relayées par certains médias, notamment concernant ce qui a été attribué au secrétaire général quant à son adhésion à une quelconque réconciliation avec certaines personnes, ainsi que l’annulation des sanctions prises par les organes du parti». Le courant opposé n’a pas tardé à répliquer à ce revirement par la voie de Samir Koudar, président de la commission préparatoire du congrès. Ce dernier a publié un communiqué dans lequel il annonce la tenue, samedi prochain à Casablanca, d’une réunion de la commission. Un autre dirigeant de ce courant a indiqué que la commission poursuivrait ses préparatifs après le refus de Benchamach de négocier une réconciliation afin de préserver l’unité du parti.
