Un rapport d’audit, qui sera bientôt publié par la Cour des comptes, fait déjà trembler walis, gouverneurs et représentants des autorités dans plusieurs régions. Et pour cause, il contient les résultats des enquêtes menées par les magistrats de la Cour au sujet des projets lancés par le roi Mohammed VI et qui ont tardé à voir le jour.
L’information est rapportée par Assabah qui explique, dans son édition du vendredi 31 août, que la Cour des comptes a récemment passé au peigne fin l’ensemble des projets lancés en présence du roi afin d’identifier ceux qui connaissent des dysfonctionnements et en déceler les raisons.
La même source ajoute qu’en conséquence, un rapport traitant spécialement des projets en retard ou à l’arrêt pourrait bientôt être rendu public. Le document devrait également s’intéresser à la responsabilité des représentants de l’Etat, quel que soit leur rang, ce qui laisse penser que des têtes devraient tomber une fois le travail de la Cour des comptes achevé.
Les sanctions risquent d’être d’autant plus sévères qu’une circulaire du ministère de l’Intérieur, diffusée en 2010 déjà, avait appelé l’ensemble des walis et gouverneurs à assurer un suivi minutieux des chantiers engagés dans le cadre des accords de développement local dans chacune des communes de la zone dont ils relèvent. Et dans ce cadre, il semblerait que des défaillances aient déjà été listées dans certaines régions, à l’instar de la province de Guelmim où une des communes fait l’objet de conclusions accablantes.
En attendant de connaître le détail de ce rapport, Assabah souligne que l’un des constats qui se dégage est que des dysfonctionnements majeurs ont été relevés dans l’exécution des différentes études techniques de la part de plusieurs communes qui servent en principe à la concrétisation des chantiers.