En réponse à la demande déposée par des membres de la Chambre des représentants, des missions d’audit et de contrôle de quatre fonds spéciaux sont programmées pour l’année prochaine. Cette révélation a été faite par Driss Jettou, président de la Cour des comptes, lors des discussions autour du projet de budget annexe des tribunaux financiers à la Chambre des conseillers. C’est ce qu’affirment des sources proches de ce dossier au quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans sa livraison de ce jeudi 10 décembre.
Sont concernés, selon les sources en question, le fonds de développement de l’espace rural et des zones de montagne, le fonds d’équipement communal, le fonds de cohésion sociale et le fonds spécial routier.L’objectif de ces audits sera de contrôler les modes de gouvernance de ces fonds et les procédures de gestion des projets et des programmes. «Des questions auxquelles les membres du parlement aimeraient bien avoir des réponses», ajoute le journal.
En attendant le démarrage de ces audits, la Cour des comptes continue d’exécuter son programme de missions programmées pour l’année en cours. L’OCP, l’Office national d l’électricité et de l’eau (ONEE), l’Office national des chemins de fer (ONCF) et le Groupe Al Omrane sont les principaux organismes ciblés par la Cour. Viennent ensuite, présise le journal, «Barid Al Maghrib, le Crédit agricole et l’Office des foires et expositions de Casablanca (OFEC)». La Cour des comptes devra également évaluer les programmes d’investissement du ministère de la Justice et des Libertés, de la Fondation mohammedia des œuvres sociales des magistrats et fonctionnaires de la Justice, ainsi que de plusieurs établissements hospitaliers et académies de l’enseignement.
Par ailleurs, la Cour s’apprête à publier un rapport sur les catastrophes naturelles et les capacités du Royaume à les affronter. L’audit réalisé à cet effet a permis aux équipes de Jettou de conclure à une gestion sectorielle des risques qui se focalise sur la gestion des crises plutôt que sur la prévention.La multitude d’intervenants dans la chaîne de gestion des catastrophes pose également un sérieux problème de coordination entre les administrations et autorités concernées. C’est pourquoi la Cour préconise la mise en place d’une stratégie nationale intégrée et multidimensionnelle. «Celle-ci devrait prendre en compte toutes les étapes de la gestion des risques de catastrophes», rapporte le journal.
La Cour des comptes a, pour finir, réalisé un rapport sur l’utilisation des domaines publics. Un document qui pointe du doigt une défaillance majeure en montrant que le foncier de l’Etat n’est pas utilisé pour stimuler l’investissement.