Le responsable espagnol, qui s’exprimait lors d’une réunion à Prague des ministres de la Justice et des Affaires intérieures (JAI) des Etats membres de l’Union européenne, a souligné la nécessité de «rehausser le profil politique et la présence de l'UE» dans les pays d'origine et de l'immigration illégale, assurant que «la relation avec le Maroc constitue un exemple dans ce sens».
«Il est urgent de renforcer le dialogue politique avec nos partenaires africains et d'intensifier le dialogue entre les représentants de l'UE et les États membres», a insisté Fernando Grande-Marlaska, qui s’est félicité de la récente rencontre à Rabat avec la commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, et le ministre de l'intérieur, Abdelouafi Laftit.
Fernando Grande-Marlaska, cité par un communiqué du ministère espagnol de l’Intérieur, a plaidé devant ses collègues européens, à Prague, pour l’augmentation des fonds européens, afin de parvenir à une migration «ordonnée et juste» en provenance des pays africains.
«Les pays africains d'origine et de transit des migrations ont besoin d'une aide régulière, prévisible et substantielle, qui a été jusqu'à présent insuffisante», a-t-il ajouté.
Le ministre espagnol a cité, à cet effet, l'instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI), qui consacre 10% de ses fonds à la migration.
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«Nous devons tirer le meilleur parti des possibilités offertes par ce budget et mettre en œuvre des projets de coopération migratoire, qui ont déjà prouvé leur efficacité dans des pays tiers», a-t-il suggéré.
Par ailleurs, Fernando Grande-Marlaska a mis l’accent sur le «caractère structurel» du phénomène migratoire, estimant que «la pression migratoire en provenance de l'Afrique ne va pas disparaître».
«Nous devons continuer à travailler pour prévenir et réduire les mouvements et aller vers une gestion équitable, prévisible et ordonnée des migrations», a-t-il conclu.
La Commission européenne et le Maroc ont lancé, le 8 juillet à Rabat, un partenariat rénové en matière de migration et de lutte contre les réseaux de trafic de personnes, notamment suite à l'émergence de nouveaux modes opératoires extrêmement violents adoptés par ces réseaux criminels.
Le nouveau partenariat opérationnel en matière de lutte contre le trafic de personnes entre la Rabat et Bruxelles pourra couvrir notamment le soutien à la gestion des frontières, le renforcement de la coopération policière, y compris les enquêtes conjointes, la sensibilisation aux dangers de la migration irrégulière, ainsi que le renforcement de la coopération avec les agences de l'Union européenne chargées des affaires intérieures.