Contre le gouvernement, l’opposition demande un arbitrage royal

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, intervient au cours d'une séance plénière à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion du programme gouvernemental, le 13 octobre 2021, à Rabat.

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, intervient au cours d'une séance plénière à la Chambre des représentants, consacrée à la discussion du programme gouvernemental, le 13 octobre 2021, à Rabat. . MAP

Revue de presseTrois formations de l’opposition accusent le gouvernement de ne pas interagir assez avec l’institution législative. Ils décident de solliciter un arbitrage royal. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 15/02/2023 à 21h07

L’opposition, ou du moins certains partis de l’opposition se sont concertés pour demander un arbitrage royal spécial. C’est ce qui a été annoncé lors d’une conférence de presse tenue mardi à Rabat. D’après Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 16 février, les formations de l’opposition ont pris cette initiative pour protester contre qu’elles qualifient de «l’absence du chef du gouvernement du Parlement» et son «manque d’interaction avec l’institution législative». Il faut d’abord souligner que le plus grand parti de l’opposition, l’USFP, ne s’est pas joint à cette démarche.

Les groupes du MP et du PPS et le groupement parlementaire du PJD reprochent également au chef du gouvernement son peu d’assiduité pour les séances mensuelles des questions de politique générale. A en croire le chef du groupe du PPS, Aziz Akhannouch n’a assisté qu’à trois séances, le quotidien n’a pas précisé sur quelle période, alors que, poursuit-il, la Constitution lui impose de répondre présent une fois par mois pour répondre aux questions des parlementaires.

Pour Rachid Hammouni (PPS), «c’est une infraction flagrante à la loi suprême de notre pays. Mais aussi, un signe de la faiblesse du gouvernement qui s’est montrée ainsi incapable d’affronter les parlementaires. Bien plus, le gouvernement n’interagit pas, non plus, avec les propositions de lois des députés ni avec les amendements que ceux de l’opposition, principalement, apportent aux textes de loi en examen».

Pire encore, soutient le député, il arrive que le gouvernement rejette des amendements présentés par l’opposition à la première Chambre et les accepte, plus tard, une fois le texte en question arrivé devant les conseillers. On pourrait en dire autant des questions orales, poursuit-il. «Les ministres sont totalement incapables de répondre aux questions des parlementaires. Ce sont le plus souvent des fonctionnaires de leurs départements qui s’en chargent», soutient le député du PPS cité par le quotidien.

Une assertion que partage Abdellah Bouanou du PJD, estimant que la seule issue à cette situation c’est de solliciter un arbitrage royal, selon ce que prévoit, bien sûr, la Constitution.

Driss Sentissi, chef du groupe du MP confirme à son tour que l’opposition a présenté des centaines d’amendements et aucun d’eux n’a été accepté. Ce qui d’après lui signifie que le gouvernement considère encore l’opposition comme «mineure», et ses amendements ne peuvent de ce fait être acceptés.

Par Amyne Asmlal
Le 15/02/2023 à 21h07