Abdelaziz El Omari, le maire de Casablanca, a évincé le directeur général des services, qu'il a remplacé. Et cette décision intervient quelques jours à peine après un avertissement du ministère de l'Intérieur, qui a interdit au maire d’effectuer des changements dans les postes en l'absence de fondements juridiques.
Le journal Assabah, dans son édition du mercredi 17 octobre, indique que le maire a signé, au début de ce mois, une note (9353/2018) dans laquelle il nomme Mohamed Sadri à la place de Mohamed Taoufik Naciri, qui occupe le poste de directeur général des services depuis des années. Le journal explique que ce dernier pourrait se voir confier la direction d’une nouvelle société de développement local ou celle de Casa Patrimoine, la directrice de cette SDL ayant été évincée dans des conditions mystérieuses.
Pour éviter un quelconque affrontement avec le ministère de l'Intérieur, le maire a donné à ses décisions un caractère provisoire. Le journal rappelle, à ce titre, que le ministère de l'Intérieur a déjà rejeté des décisions similaires prises par El Omari, ainsi que des appels à candidatures du maire pour certains postes. En l’absence du texte organique définissant les conditions et modalités de nomination dans les hautes fonctions dans les directions des communes locales, les salaires et les indemnités, toutes les décisions relatives à ce domaine deviennent, en effet, hors la loi et inacceptables.
Assabah affirme que l’éviction du secrétaire général intervient à la veille de l’adoption de l’amendement de la décision n°94/2017 relative à l’organisation de la gestion de la commune de Casablanca et à la définition de ses prérogatives. Un sujet qui a été au cœur de la guerre entre les services centraux et l’équipe gestionnaire de la commune.