Aguila Saleh, qui fut en 2015 l'un des principaux artisans de l'accord de paix de Skhirat, arrive ce dimanche 26 juillet à Rabat. Le responsable libyen devrait être reçu lundi, selon nos sources, pour des entretiens, notamment avec le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki.
La diplomatie parlementaire va tenter à cette occasion une médiation, parallèlement à ce que fait le Maroc sur les autres plans pour trouver une issue politique au conflit libyen. Rabat s'attache à l'accord de Skhirat en invitant régulièrement «les frères libyens» à trouver par eux-mêmes une solution politique dans le cadre approprié de l'accord de Skhirat.
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Selon des analystes occidentaux, le président du «Parlement de l’Est» est un «juriste pragmatique» qui pourrait jouer un grand rôle dans les efforts américains pour une issue politique en Libye où les interférences de pays étrangers compliquent davantage la situation.
A l'instar des Etats-Unis, le Maroc ne croit pas à une issue militaire en Libye. Le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) libyen, Fayez al-Sarraj a récemment dénoncé les ingérences étrangères en Libye, tirant à boulets rouges sur son adversaire Khalifa Haftar qualifié de «criminel assoiffé de sang». Les attaques militaires contre la capitale Tripoli ont tourné au fiasco.