Commune urbaine de Rabat: après les élus, ce sont à présent des fonctionnaires qui protestent contre Asmaa Rhlalou

Asmaa Rhlalou, présidente de la Commune urbaine de Rabat.

Revue de presseLes représentants de certains fonctionnaires de la Commune urbaine de Rabat tiennent à dénoncer le résultat des derniers concours d’évaluation de leurs compétences professionnelles, qui manquent d’équité et de transparence. Le but poursuivi par Asmaa Rhlalou, la présidente de la Commune urbaine est, assurent-ils, de favoriser certains fonctionnaires au détriment d’autres. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 03/12/2023 à 18h10

Après les protestations des élus, des fonctionnaires de la Commune urbaine de Rabat ont à leur suite décidé de se révolter contre Asmaa Rhlalou. Avec un sit-in prévu le jeudi 7 décembre prochain, ils veulent manifester leur mécontentement sur des «dysfonctionnements» qui ont, selon eux, caractérisé les tout récents concours évaluant leurs compétences professionnelles.

Selon Al Akhbar de ce lundi 4 décembre 2023, la Fédération nationale des fonctionnaires de la collectivité territoriale de Rabat critique les résultats de ces concours, «catastrophiques», selon cette représentation syndicale.

Ces représentants syndicaux ne se disent pas, par ailleurs, étonnés par ces critiques, eu égard aux nombreuses plaintes reçues des fonctionnaires concernés, qui dénoncent un manque de respect des dispositions réglementaires encadrant les concours et les examens d’accès à la fonction publique.

Pour Al Akhbar, cette représentation syndicale des fonctionnaires de la Commune urbaine considère que cette étape, «importante», qu’est ce concours dans le «parcours professionnel des fonctionnaires» est actuellement en passe de se «vider de son sens».

Pire encore, selon ces représentants syndicaux, «ces concours ne sont plus qu’un simple moyen de placer certains proches» de la présidente de la Commune urbaine de Rabat. Ils citent, à cet égard, le cas d’une des fonctionnaires qui a «réussi le dernier concours» qui a été organisé, alors que son supérieur hiérarchique administratif direct a, lui, «échoué» à ce concours.

Selon ces représentants syndicaux, il est donc nécessaire de «reprogrammer ces concours», mais avec cette fois-ci «la présence de représentants de l’autorité de contrôle, qui s’assureront du respect des principes d’équité, de compétence et de transparence».

Parmi d’autres dénonciations de cas litigieux à l’issue de ces concours, Al Akhbar cite ceux de «directeurs et de responsables d’arrondissements» dont les noms ont été «supprimés de la liste des membres de la commission des concours», alors qu’ils avaient bien été convoqués dans un premier temps.

Le quotidien rappelle aussi que cette nouvelle polémique sur la gestion de la Commune urbaine de Rabat, impliquant l’organisation de ces concours de compétences professionnelles, intervient dans un contexte où l’édile de la capitale avait déjà été accusée, par d’autres syndicats de fonctionnaires dont elle est en charge, «d’entrave à la transparence dans les concours et les examens», qui leur permettent «d’accéder à des promotions».

Une coordination de cinq représentations syndicales a même transmis un courrier à Mohamed Yacoubi, le Wali de la région de Rabat-Salé-Kénitra, afin qu’il mette un terme à ce qu’ils avaient qualifié de «mascarade».

Ce courrier est daté d’avant la tenue de ces concours, dont un report avait été, dans un premier temps, sollicité.

Par Fayza Senhaji
Le 03/12/2023 à 18h10