Ces données, considérées comme «choquantes» par le quotidien arabophone Al Akhbar dans son édition du vendredi 17 novembre, ont été divulguées mercredi dernier par le ministre délégué chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, devant les parlementaires, à l’issue de l’adoption par les députés de la deuxième partie du projet de loi de finances 2024.
Selon Lekjaâ, depuis 2015, année de la libéralisation des prix du carburant, la Caisse de compensation a coûté à l’Etat 175 milliards de dirhams. Or, seulement 20% de cet argent a profité aux pauvres, tandis que plus des deux tiers ont bénéficié aux riches.
Confirmant la fin prochaine de la subvention sur le gaz butane, où il fait remarquer que chaque mois, le citoyen pauvre achète une seule bonbonne de gaz, alors que pour la même période, le riche en achète six au même prix subventionné, Lekjaâ a néanmoins assuré que le gouvernement maintiendra les subventions en vigueur sur les autres produits. Ces derniers verront leurs prix plafonnés. Ainsi, le pouvoir d’achat du citoyen ne sera pas touché, a rassuré Lekjaâ, démentant par là même toute intention de l’exécutif de taxer l’eau, l’électricité, le beurre, le thé ou autres produits de large consommation.