Après cinq années de présidence, Abdelmadjid Tebboune a eu tout le loisir de mesurer combien il est bassement impopulaire pour l’écrasante majorité des Algériens qui ne lui reconnaissent aucune légitimité. C’est ce qui l’a rendu fou, au point de divaguer dans ses discours et de se fourvoyer dans des scandales à répétition. Dernièrement, il a même menacé Israël, avec lequel il dit vouloir en découdre, à condition que l’Egypte lui ouvre ses frontières.
Dans son édition du vendredi 23 août, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que cette «tebbounnerie» n’était pas encore escomptée que le ministre algérien des Affaires religieuses lui a emboité le pas, en pire. Ce qui lui a valu à son tour une avalanche de réprobations. Il aurait dénaturé un hadith du Prophète (Psl) pour, d’une part, faire oublier le scandale de Tebboune qui a mis très à mal les généraux et, d’autre part, s’en prendre au Maroc en guise de maigre consolation pour ces derniers.
Et qu’a dit ce ministre lors d’une réunion publique? Il a tout bonnement menti en affirmant que dans ce hadith, le prophète dit: «un groupe de ma nation continuera à adhérer à la religion, victorieux sur son ennemi. Et ceux qui s’opposent à ce groupe ne lui feront de mal que les calamités qui lui sont arrivées, jusqu’à ce que l’ordre de Dieu leur vienne». Le groupe dont il est question désignerait l’Algérie.
Pour convaincre les caporaux qui dirigent l’Algérie que le prophète parle bel et bien de l’Algérie, leur ministre des Affaires religieuses ajoute que le «groupe» dont parle le prophète a été qualifié d’occidental, or l’Occident arabe, selon son raisonnement, ne peut être que l’Algérie, et non le Maroc (Al Maghrib: l’Occident). Et le raisonnement n’est pas fini. Puisque le Maroc a normalisé avec Israël, il ne peut en aucun cas être mentionné par le hadith du prophète. Les textes sacrés n’échappent pas non plus à l’instrumentalisation par le régime algérien qui ne lésine sur aucun moyen pour alimenter sa gouvernance de bas étage, basée sur des mensonges.
Selon Al Ahdath, les réseaux sociaux ont été noyés de commentaires pointant du doigt cette «agression» contre les textes sacrés détournés à des fins politiques mesquines. Certains internautes sont même allés jusqu’à écrire que cette sortie du ministre algérien a été volontairement manigancée dans l’objectif de faire oublier la scandaleuse sortie de Tebboune, dimanche dernier.