CMR: 20.000 retraités en colère après la suppression de leurs droits

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Revue de presseKiosque360. La révision du régime de 97.000 retraites a provoqué la suspension de 20.000 pensions depuis le 20 octobre. Ceci a déclenché des protestations devant le siège de la Caisse marocaine des retraites (CMR) à Rabat. Les détails.

Le 28/10/2016 à 10h37

Pas moins de 20.000 retraités et ayant-droits n’ont pas perçu leur pension depuis le 20 octobre courant. Cet état de faits s'explique par une décision de la Caisse marocaine des retraites (CMR), suite à la révision et l’examen du fichier de 97.000 retraités. Quatre mesures ont été à l’origine de ces retards.

La CMR exige, désormais, des retraités qu'ils présentent des certificats de vie et demande aux veuves de prouver qu’elles ne se sont pas remariées. De même, les enfants orphelins pris en charge, âgés entre 16 et 21 ans, devront présenter des certificats de scolarité.

Quant à la quatrième mesure, une première du genre, elle consiste en une révision de l’impôt sur la pension. Cela concerne les cas de femmes retraitées qui bénéficient, dans le même temps, de la pension de leur mari décédé.

Selon le quotidien Akhbar Al Youm, qui rapporte l’information dans son édition de ce vendredi 28 octobre, la Caisse marocaine des retraites a décidé d’imposer les cumuls de la pension de la femme retraitée et celle de son mari décédé. C'est-à-dire que les deux pensions seront ainsi soumises aux impôts comme un «seul revenu», alors que jusque-là, chaque pension était considérée comme un «revenu autonome» et, généralement, exempt d’impôts.

Cette révision a engendré des hausses d’impôts, pénalisant ainsi des milliers de femmes retraitées. En plus, précise le quotidien, la révision en question a un effet rétroactif. Ce qui a provoqué des prélèvements dépassant les 4.000 dirhams pour certains cas, à compter du mois de janvier 2016.

Ces mesures ont entraîné des retards dans le virement des pensions, ce qui a provoqué la grogne des bénéficiaires qui affluent chaque jour à Rabat en vue d'obtenir une explication auprès des responsables de la Caisse marocaine des retraites.

Par Mohamed Younsi
Le 28/10/2016 à 10h37