Malgré les réactions de représentants du gouvernement, la pratique des chèques de garantie et du noir dans certaines cliniques privées persiste, au point qu’elle paraît vraiment impossible à éradiquer et qu’aucune solution ne semble exister. Pourtant, il suffirait d’un contrôle rigoureux et d’une application stricte de la législation en vigueur.
Assabah de ce mercredi 16 octobre relaie que le ministère de la Santé et de la protection sociale a recensé, dans des cliniques privées, une série d’infractions qui consistent pour la plupart en l’exigence des chèques de garantie aux patients pour accéder aux soins, la surfacturation ou encore la pratique du noir.
Citant une source du cabinet du ministre de tutelle, Khalid Aït Taleb, le journal rapporte que le département a reçu les dossiers de trois cliniques en 2020, deux en 2021, un en 2022, trois autres en 2023 et cinq en cette année 2024 toujours en cours.
Si elle affirme que ces derniers dossiers sont actuellement en cours de résolution, la même source assure au journal que le département de tutelle tient à ce que ces partenaires du privé, impliqués dans l’accès des citoyens aux soins, se conforment aux obligations réglementaires.
Pour s’en assurer, des missions d’inspection peuvent être dépêchées chez les concernés à chaque fois que cela est nécessaire.
La même source rappelle que le portail chikayasante.ma permet aux citoyens de faire parvenir leurs plaintes aux départements de tutelle, pour que les actions nécessaires soient entreprises à l’encontre des cliniques dénoncées.
Toutefois, a ajouté Assabah, le ministère de la Santé tient à rappeler que toutes les cliniques ne se livrent pas aux mêmes pratiques et que beaucoup respectent scrupuleusement la législation en vigueur en la matière.
Sur le même registre, la publication rapporte que, lors de son intervention cette semaine au Parlement, le ministre de la Santé a reconnu devant les députés l’existence de dysfonctionnements, qui nécessitent aujourd’hui l’activation des missions de contrôle et d’inspection.
À ce propos, le responsable gouvernemental a annoncé que son département avait recensé cette année l’ensemble des entités qui demandent des chèques de garantie, pratiquent le noir, ou ont recours à la surfacturation.
Profitant de son intervention au Parlement, Khalid Aït Taleb a rappelé la nécessité de sortir le citoyen de l’équation qui régit la relation entre les organismes de prévention et d’assurance, et ceux qui dispensent les soins.
Selon lui, cela pourrait être possible, grâce à une mise à jour des tarifications de référence, afin de les adapter à la réalité d’aujourd’hui.